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Livre "Nos très chers émirs": plainte en diffamation de Le Guen

Jean-Marie Le Guen, nouveau secrétaire d’État au Développement et à la Francophonie, a affirmé mardi devant les députés avoir porté plainte en diffamation après la publication d'un livre-enquête le mettant en cause, entre autres personnalités politiques, sur ses relations avec le Qatar.

"S'agissant de ce livre, je vous dis tout de suite que bien évidemment j'ai porté plainte en diffamation", a lancé M. Le Guen, ex-ministre des Relations avec le Parlement.

Le 20 octobre dernier, lors de la sortie du livre "Nos très chers émirs" des journalistes Georges Malbrunot et Christian Chesnot, M. Le Guen avait déjà annoncé qu'il portait plainte en diffamation.

Selon le livre, Jean-Marie Le Guen "voulait imposer une agence de communication pour gérer des déclarations d'hommes politiques, pour contrôler un peu les déclarations au Parlement qui seraient critiques vis-à-vis du Qatar".

"Vous faites référence à un livre, vous auriez pu citer la liste de tous les responsables politiques, et singulièrement d'un certain nombre de vos amis qui sont mis en cause, je sais qu'un certain nombre d'entre eux ont également porté plainte", a répondu le ministre au député LR Georges Fenech qui l'interrogeait lors de la séance de questions à l'Assemblée.

"Et donc vous aurez le souci par ces temps forcément difficiles pour la démocratie, de faire en sorte de respecter d'une part l'honneur de ceux qui aujourd'hui sont en responsabilité dans notre pays, et au-delà de la présomption d'innocence", a-t-il lancé, accusant par ailleurs un des deux journalistes d'être "l'un des porte-parole de monsieur Bachar al-Assad dans notre pays".

Le député Georges Fenech a demandé au ministre de "crever l'abcès" alors qu'il devenait, avec son nouveau portefeuille ministériel, l'interlocuteur des "pétromonarchies du Golfe". Si les accusations portées par le livre étaient avérées, elles seraient "un très grave système de corruption étatique", a-t-il dit.

Dans "Nos très chers émirs", les deux journalistes racontent comment l'argent a "pourri" la relation avec les monarchies du Golfe et en particulier comment l'ambassade du Qatar à Paris était sollicitée par des politiques.

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