Accueil Actu

Manifestation à Marseille contre l'austérité

Entre 1.100 personnes, selon la police, et 8.000 selon les organisateurs, ont manifesté samedi à Marseille contre l'austérité et la précarité, à l'appel de plusieurs syndicats et partis de gauche dont la CGT, Solidaires-13, le PCF et le NPA, a constaté un journaliste de l'AFP.

Derrière une banderole "Licenciements, bas salaires, précarité, austérité - Les Bouches-du-Rhône en ont assez!", le cortège a notamment rassemblé des employés de plusieurs entreprises de la région en difficulté --notamment du quotidien La Marseillaise ou de la SNCM, tous deux en redressement judiciaire, ainsi que des Moulins Maurel, où les salariés s'opposent à leur direction pour leur imposer de trouver un repreneur, ou de Saint-Louis Sucre, dont une partie des activités va cesser à Marseille.

"Aujourd'hui, ce n'est pas que pour la SNCM", a déclaré à l'AFP Frédéric Alpozzo, leader de la CGT à la SNCM. "Je défile en premier lieu pour l'emploi, et dans le cas de la SNCM, de Saint-Louis Sucre ou des Moulins Maurel, il ne peut pas y avoir de règlement de la question du chômage sans industrie", a-t-il relevé, en dénonçant la politique du gouvernement dans ce domaine.

Evoquant les attentats commis il y a 15 jours à Paris, M. Alpozzo a jugé que "le pacte républicain avait été brisé aussi dans d'autres domaines. L'unité nationale doit se concrétiser maintenant au niveau de l'emploi aussi", a-t-il martelé.

Comme beaucoup dans le cortège, il a confié qu'il suivra avec attention le résultat des législatives en Grèce dimanche, pour lesquelles le parti de la gauche radicale Syriza fait figure de favori: "J'espère de tout mon coeur que Syriza va l'emporter et que cela donnera des idées au Front de gauche pour clarifier sa position et ne plus faire de compromis avec les sociaux-démocrates".

Andrée Barresi, affichette "Résistance avec Syriza" en mains, a abondé dans le même sens: "Je suis du Parti de gauche et je lutte contre la loi Macron", a-t-elle expliqué à l'AFP. "Et je soutiens Syriza. Demain, soit on rit, soit on pleure, mais j'espère bien qu'on va rire!".

À la une

Sélectionné pour vous