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Mark Moogalian, la victime franco-américaine du Thalys, témoigne enfin: "Je pensais que j'allais mourir"

Mark Moogalian, le Franco-Américain blessé par balle dans le train Amsterdam-Paris la semaine dernière, a confié samedi avoir vu sa dernière heure arriver lors de l'attaque menée par un jeune Marocain djihadiste.

Le passager du Thalys s'est retrouvé au sol après avoir été blessé par balle au niveau du thorax, tandis qu'un premier voyageur français avait tenté de désarmer l'homme muni d'un fusil d'assaut kalachnikov avec neuf chargeurs, d'un pistolet automatique Luger et d'un cutter, qui a ouvert le feu.

"J'ai fermé les yeux, j'ai attendu quelques secondes et puis j'ai rouvert les yeux juste à temps pour voir deux personnes qui sont venues presque en sautant vers le tireur", a expliqué M. Moogalian au cours d'une interview réalisée dans sa chambre d'hôpital à Lille et diffusée lors du journal télévisé de TF1. "A ce moment j'avais l'espoir de nouveau, j'ai pensé que les gens peut-être au moins ne sont pas tués, mais moi je pensais que j'allais mourir", a dit M. Moogalian, 51 ans.


Il avait repéré El Khazzani: personne ne va aux toilettes avec son sac de voyage

Avant l'attaque, assis tranquillement dans le train, il dit avoir été frappé de voir un jeune homme rentrer avec sa valise à roulettes dans les toilettes. "Je me suis levé et (suis) allé vers les toilettes, j'ai vu que la porte était ouverte et qu'il y avait quelqu'un qui braquait une arme". "Il y avait un jeune Français, Damien, il me semble, qui a un peu sauté dessus, et donc ça a commencé". "Honnêtement j'ai du mal à me rappeler exactement comment j'ai fait pour m'emparer de l'arme", a toutefois précisé le Franco-Américain, qui est enseignant à la Sorbonne et qui vit à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

Cette version des faits - d'avoir retiré l'arme de l'agresseur - n'a pas été entièrement corroborée par les enquêteurs.


Il recevra la légion d'honneur à sa sortie

M. Moogalian n'a en revanche pas donné de détails sur son état de santé et sur sa date de sortie de l'hôpital lillois. Vendredi, le CHU de Lille avait expliqué que son état de santé "s'améliorait".

Egalement présente lors de l'interview, sa compagne Isabelle Risacher Moogalian a également témoigné de son effroi. "Moi, j'ai imaginé qu'on allait être tous massacrés, j'étais terrifié", a-t-elle dit aux caméras.

Lundi, François Hollande a aussi rendu hommage à Mark Moogalian ainsi qu'au passager français, demeuré anonyme. Le blessé doit recevoir la Légion d'honneur ultérieurement, quand son état de santé le permettra, a indiqué l'Elysée.


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