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Martinez (CGT) : "les désaccords se confirment" sur le projet de loi travail

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a estimé mercredi que le "profond désaccord" avec Manuel Valls persistait sur le projet de la loi travail dont les "petites avancées sont très loin du compte".

Au terme d'une entrevue à Matignon avec le Premier ministre et la ministre du Travail Myriam El Khomri, il a maintenu la "journée d'action" prévue mardi 5 juillet, précisant que ses modalités seraient définies jeudi en intersyndicale. Selon M. Martinez, "la mobilisation reste à l'ordre du jour".

"Les désaccords se confirment puisque nous n'avons toujours pas les réponses" sur le dumping social que va générer la loi, en faisant primer l'accord d'entreprise sur celui de la branche, a-t-il regretté.

"Le Premier ministre et la ministre du Travail refusent de nous répondre sur les accords dérogatoires", a déploré le leader cégétiste. Interrogé sur les "ouvertures" du gouvernement, qui propose des amendements pour renforcer le rôle des branches, il a répondu: "Quelles ouvertures ? Il n'y a aucun amendement sur la hiérarchie des normes".

"Les petites avancées qu'il y a eu, c'est le fruit de la mobilisation. Mais on est très loin du compte. L'article 13 (que le gouvernement propose de modifier, NDLR) n'est pas contraignant", a-t-il argumenté.

"Le gouvernement parle à chaque fois de dialogue. Mais quand on rentre dans le bureau du Premier ministre il n’y a pas de dialogue, on nous répète toujours la même chose: +on ne changera rien+", a poursuivi le leader cégétiste.

"Nous ne pouvons qu'être inquiets que cette loi passe de façon autoritaire", avec un "débat bafoué à l'Assemblée nationale" si la loi est adoptée avec l'article 49-3 de la Constitution.

"Une nouvelle fois nous avons le risque d'aller contre une opinion publique qui à plus de 70%, est encore défavorable à ce projet de loi après plus de quatre mois", selon lui.

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