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Mort de "Babu", poussé sous le métro en 2011: ouverture du procès à Paris

Le procès d'un Egyptien de 27 ans, jugé pour avoir causé la mort d'un Indien de 33 ans, surnommé "Babu", en le poussant sur les rails du métro en 2011, s'est ouvert lundi après-midi devant les assises à Paris.

Mohammed Fayed, Egyptien originaire de la région du Caire, est jugé pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Les cheveux noirs coupés courts, vêtu d'une chemise en jean, le jeune homme est apparu calme, s'exprimant en français.

Le drame qui l'amène dans le box des accusés avait soulevé une vive émotion à l'époque, la victime, de son vrai nom Rajinder Singh, étant d'abord présentée comme un "héros", ayant payé de sa vie un acte citoyen.

Les amis qui l'accompagnaient le jour du drame avaient en effet expliqué que "Babu" avait tenté de s'interposer en faveur d'une femme à qui Mohammed Fayed tentait de voler son téléphone portable.

Descendus à la station Crimée pour s'expliquer, les deux hommes en étaient venus aux mains. Mohammed Fayed avait poussé "Babu", qui était mort électrocuté sur les rails.

Deux ministres s'étaient déplacés à la station de métro Crimée, pour rendre hommage au jeune Indien. Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, avait salué "ce pauvre Babu qui fait partie de ces héros ordinaires qui rendent la vie meilleure".

Pour le ministre, la victime "représentait ce qu'il y a de beau dans la culture indienne, le partage, l'attention aux autres".

Mais quelques jours après le drame, Mohamed Fayed était arrêté et livrait une autre version du drame. Selon lui, il proposait des bonbons à des jeunes femmes dans le métro, lorsque Rajinder Singh, ivre, l'avait pris à partie. Descendu à la station Crimée, Mohamed Fayed s'était retrouvé encerclé par sept ou huit personnes, dont Singh. Ce dernier l'avait insulté et frappé, et Fayed s'était défendu en le poussant, avant de prendre la fuite, effrayé.

L'analyse toxicologique des prélèvements de Rajinder Singh indiquait la présence de 2,33 grammes d'alcool par litre de sang.

Le procès doit se tenir jusqu'à mercredi.

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