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Nicolas Sarkozy: "Je suis né hétérosexuel, je n'en ai aucun mérite"

Invité sur France 2 jeudi soir, l'ancien président français Nicolas Sarkozy a été interrogé sur l’homosexualité. "C'est une affaire difficile et sensible qui engage la souffrance de beaucoup de personnes", a-t-il lâché sur le sujet.

Le président du parti Les Républicains, Nicolas Sarkozy, a affirmé jeudi soir que l'homosexualité était "une affaire difficile et sensible" et que "l'on ne choisi(ssait) pas son identité sexuelle", ajoutant, en citant son propre exemple: "je suis né hétérosexuel, je n'en ai aucun mérite". Lors de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2, l'ancien président a également dit avoir "eu tort" de promettre d'abroger la loi Taubira autorisant le mariage homosexuel, devant des militants anti-mariage gay en novembre 2014. L'homosexualité, "c'est une affaire difficile et sensible qui engage la souffrance de beaucoup de personnes" et "j'ai toujours cru qu'on ne choisissait pas son identité sexuelle", a déclaré l'ancien chef de l'Etat. "On ne la choisit pas, on choisit de l'assumer", a-t-il ajouté. "Je suis né hétérosexuel, je n'en ai aucun mérite", a-t-il déclaré. "Et qu'on soit homo ou hétéro, on a besoin d'amour, et l'amour a besoin d'une reconnaissance sociale".


"Le remède serait pire que le mal"

Dans son livre "La France pour la vie", M. Sarkozy écrit qu'il ne souhaite pas revenir sur le mariage homosexuel, réforme de son successeur François Hollande: "Il ne saurait être question de démarier les mariés, ce serait injuste, cruel et en outre juridiquement impossible", dit-il avant de lâcher: "le remède serait pire que le mal". Le 15 novembre 2014, alors candidat à la présidence de l'UMP (devenue Les Républicains), il avait pourtant promis, lors d'un meeting de Sens commun, de réécrire "de fond en comble" la loi Taubira. Il avait alors été interrompu par de très nombreux participants qui scandaient "Abrogation! Abrogation!" tandis que d'autres le huaient. "Si vous préférez qu'on dise (qu'il faut) abroger la loi Taubira pour en faire une autre... En français, ça veut dire la même chose... Ca aboutit au même résultat. Mais enfin, si ça vous fait plaisir, franchement, ça coûte pas très cher", avait lâché M. Sarkozy.

Interrogé sur France 2 sur ces propos, il a confessé: "j'ai eu tort, voilà".

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