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Nouveau traité européen: Sapin invite à être "dans le concret"

Le ministre des Finances Michel Sapin s'est montré peu enthousiaste lundi sur l'idée d'un nouveau traité européen, soumise à l'approbation des citoyens par référendum, estimant que la priorité après le Brexit était d'"être dans le concret".

"Dire un nouveau traité, ça n'apporte rien. Il faut dire ce qu'il y a dedans. Sinon ce n'est que de la parole", a estimé sur France 2 M. Sapin interrogé sur cette proposition formulée, notamment, par plusieurs membres de l'opposition.

"On doit être dans le concret", a-t-il expliqué. "Aujourd'hui, il faut élaborer une réponse, qui d'ailleurs ne sera pas une réponse française, mais une réponse européenne", a-t-il ajouté.

Plusieurs responsables de l'opposition, à l'image de Nicolas Sarkozy ou de François Fillon, ont jugé nécessaire, après la décision du Royaume-Uni, de mettre sur pied un nouveau traité européen, proposant de le soumettre ensuite à référendum.

Cette idée a également été reprise, au sein du gouvernement, par Emmanuel Macron, qui a jugé nécessaire d'"articuler un nouveau projet européen" qui ensuite "sera soumis au vote des peuples".

"Il ne s'agit pas de consulter pour consulter, ça aussi ce sont des mots", a estimé pour sa part Michel Sapin.

"On est là en train de s'agiter sur sa chaise en disant +référendum, référendum+, mais sur quoi? Ils ne nous disent pas un mot sur quoi. Moi je veux construire, pas détruire. Les Britanniques malheureusement ont détruit, sans avoir forcément les moyens de construire", a-t-il ajouté.

Le ministre des Finances a par ailleurs répété que les conséquences économiques du Brexit, en France, pourrait être "maîtrisées" et "limitées".

"Ce qui se passe en Grande-Bretagne, c'est important, c'est un choc", a-t-il estimé. "Mais on peut très bien se mettre à l'abri, se protéger des turbulences par la politique menée en France et ensuite par une réaction au niveau européen".

Selon lui, "les moteurs de la croissance française, ce qui crée de l'emploi en France, sont des moteurs internes": "c'est la consommation des uns et des autres et c'est l'investissement des entreprises, et il n'y a aucune raison que cette consommation et cet investissement ralentissent", a-t-il jugé.

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