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Nouveaux rassemblements "contre la corruption"

De nouveaux rassemblements "contre la corruption" d'élus politiques se sont tenus samedi à Paris et en province, à deux mois de la présidentielle, avec une participation inférieure à dimanche dernier, avant une marche prévue devant l'Assemblée nationale en milieu de semaine.

Quelque 150 manifestants se sont rassemblés sur la place de la République à Paris, a constaté une journaliste de l'AFP. Ils étaient 700 il y a une semaine. On comptait aussi notamment une trentaine de participants à Toulouse, selon un journaliste de l'AFP, et une trentaine à Clermont-Ferrand, selon la police.

Dans la capitale, un nouveau rassemblement est prévu pour dimanche après-midi, avant une marche mercredi de la place de la République à l'Assemblée nationale, devant laquelle se déroulera "un concert de casseroles", a dit à l'AFP une co-animatrice du mouvement, Sophie Tissier. Les députés seront absents car la session parlementaire est terminée.

Comme la semaine dernière, des pancartes proclamaient "Fillon. Le million. En prison", "Bienvenue en kleptocratie", "Stop à la corruption et aux privilèges".

Le candidat de la droite à la présidentielle est régulièrement évoqué par les personnes s'exprimant à la tribune.

Trois juges d'instruction viennent d'être désignés pour enquêter sur les soupçons d'emplois fictifs visant la famille de François Fillon, dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour "détournement de fonds publics, abus de biens sociaux, complicité et recel de ces délits, trafic d'influence et manquements aux obligations de déclaration à la Haute Autorité sur la transparence de la vie publique".

La candidate du Front National, Marine Le Pen, est elle-même visée par une enquête sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants au Parlement européen. Un de ses proches, Frédéric Chatillon, a par ailleurs été mis en examen dans une enquête sur le financement des campagnes électorales du parti frontiste en 2014 et 2015.

Le mouvement qui organise ces "rassemblements contre la corruption" se dit apolitique. Il réclame la révocabilité à vie des élus condamnés, la suspension de ceux qui sont sous le coup d'une enquête, la transparence et le contrôle des dépenses et frais divers des élus et la suppression d'un amendement, voté en février, instaurant une prescription de douze ans après la commission des faits pour les délits économiques.

"Nous ne sommes pas contre les hommes politiques. Nous sommes contre les tricheurs, les fraudeurs et l'impunité dont ils bénéficient", a déclaré Sophie Tissier.

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