Partager:
Des éléments publiés par le journal Le Monde laissent imaginer qu'une personne opérant depuis l'étranger a donné des ordres à Amedy Coulibaly lors des attentats à l'Hyper Cacher de Paris, le 9 janvier. Deux jours plus tôt, les frères Kouachi avaient commis la fusillade au siège du journal Charlie Hebdo.
Les attentats à Charlie Hebdo et dans l'hyper Cacher qui ont fait 17 morts les 7 et 9 janvier à Paris auraient peut-être été coordonnés par un donneur d'ordre depuis l'étranger. C'est du moins ce que révèle le journal Le Monde ce samedi sur base d'éléments d'enquêtes que des journalistes du quotidien français ont pu consulter.
Les enquêteurs auraient ainsi découvert des "morceaux de mails" échangés entre Amedy Coulibaly et cet hypothétique donneur d'ordre. Les instructions sont formulées en langage SMS après le massacre des frères Kouachi au siège de Charlie Hebdo. "Ok, fé ske ta a fair aujourdhui ms simple com ça tu rentr dormir ensuit tu plank et verifi adress 1 ts les jrs : indications bientot pr recup amis aider toi. debarasse toi puce, maintenant passe sur adress 1, fini adress 2", écrit le donneur d'ordre.
Le lendemain, Amedy Coulibaly a reçu un autre mail, et l'instruction avait changé. "Travaille tout seul".
Des frontières "parfois poreuses"
Les enquêteurs travaillent désormais d'arrache-pied sur cette piste d'un commanditaire extérieur. Et si les frères Kouachi ont agi au nom d'Al-Qaïda, Coulibaly s'était lui réclamé du groupe Etat Islamique. Toujours d'après le journal Le Monde, des enquêteurs spécialisés en cybercriminalité auraient indiqué que les "frontières étaient parfois poreuses entre les deux organisations".
Enfin, en ce qui concerne l'identité de l'hypothétique commanditaire, le quotidien français précise ceci: "Sans qu’aucun lien soit fait directement avec les attentats, deux noms de djihadistes français apparaissent avec insistance dans l’instruction colossale de la juge Nathalie Poux : ceux de Peter Cherif et de Salim Benghalem".
Le journal conclut que le dernier message de Coulibaly était destiné à cet inconnu, à qui il demandait de prendre soin de son épouse Hayat Boumedienne.
