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Sofiane Rasmouk, le "psychopathe" de Colombes, reconnaît pour la première fois avoir violé

Sofiane Rasmouk, condamné en première instance à la perpétuité pour viol, tentative de viol et tentative de meurtre sur deux jeunes femmes en 2013 à Colombes (Hauts-de-Seine), a avoué pour la première fois lors de son procès en appel jeudi avoir violé l'une de ses victimes.

"J'ai fait appel pour la tentative de viol et la tentative de meurtre", a déclaré en préambule Sofiane Rasmouk. "Vous reconnaissez donc les faits de viol sur ma cliente ?", a ensuite interrogé Me Frank Berton, avocat d'une des victimes. "Oui", a répondu Sofiane Rasmouk.

Diagnostiqué "psychopathe" par les experts en première instance, Sofiane Rasmouk est accusé d'avoir tenté de violer Priscillia, qui rentrait chez elle, le 7 août 2013, alors qu'il bénéficiait d'un régime de semi-liberté. Comme la jeune femme résistait, il se serait acharné sur elle en la frappant violemment au visage, la laissant pour morte.

"Quand j'ai vu les photos, j'étais sidéré parce que c'était d'une violence terrible", a témoigné à la barre le commandant ayant arrêté l'accusé.

Priscillia, qui a passé plusieurs mois dans le coma, est aujourd'hui lourdement handicapée.

Quelques minutes plus tard, à 600 mètres de là, le jeune homme au physique imposant aurait récidivé en s'attaquant à Sandra, 19 ans à l'époque. Entre deux voitures, il l'aurait violée sans cesser de la frapper à la tête, avant de lui extorquer sous la contrainte sa carte bleue.

Face aux photos des victimes après les agressions diffusées devant la cour, l'avocat général a demandé à Sofiane Rasmouk ce qu'il ressentait devant ces images "particulièrement insupportables".

"Que voulez-vous que je vous dise ? Que je leur dise pardon ? Ca sert à quoi ?", a répondu Sofiane Rasmouk, visiblement énervé, provoquant la colère des parties civiles.

Sofiane Rasmouk n'a jamais donné d'explication sur son déchaînement de violence. "J'ai pété un plomb, même moi j'arrive pas à comprendre", a-t-il simplement avancé. "Je me suis fait un film, je ne sais pas, il n'y a pas d'explications".

Sofiane Rasmouk a fini par s'ouvrir sous le feu des questions de la présidente, de l'avocat général et des avocats des parties civiles. Toute la matinée, il avait souhaité garder le silence, alors qu'il avait multiplié les esclandres en première instance.

Son procès en appel doit se poursuivre jusqu'à jeudi prochain.

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