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Paris ne veut plus d'animaux sauvages dans les cirques

La Ville de Paris s'est engagée mercredi à devenir une ville sans animaux sauvages dans les cirques, sans échéance et en renvoyant à l’État la responsabilité d'une interdiction, une décision unanime qualifiée de "petit pas en avant" par les écologistes.

Au terme d'un débat passionné sur les animaux sauvages dans les cirques et la maltraitance animale en général, tous les élus parisiens ont voté un vœu de l'exécutif de la maire Anne Hidalgo affirmant que la capitale, "non décisionnaire en la matière, s’engage pour une ville sans animaux sauvages dans les cirques, à une échéance à préciser avec l’État et les circassiens".

Le groupe écologiste et l'UDI-Modem avaient de leur côté demandé que la Ville se prononce sur une "interdiction".

Le débat sur la question avait été relancé après qu'un tigre qui s'était échappé d'un cirque à Paris, eut été abattu par son propriétaire le 24 novembre dernier.

Les "animaux sauvages dans les cirques ne sont pas bien traités. Ils sont exploités à des fins d'amusement et cela heurte de plus en plus de Parisiens", a affirmé Jacques Boutault, maire EELV du IIe arrondissement.

"On ne peut pas parler à tout va de biodiversité dans toutes nos délibérations et trouver normal que des espèces hautement menacées d’extinction soient dressées à faire les clowns et enfermées dans des cages exiguës le reste du temps", a lancé Yann Wehrling, également porte-parole et secrétaire général du MoDem.

L'adjointe à la Nature en ville Penelope Komites a rappelé que les villes n'avaient pas de compétence juridique en la matière.

Par ailleurs, une mission municipale sur le thème plus général des "animaux en ville" est en cours "et nous aurions préféré attendre ses conclusions", a-t-elle dit.

Des élus communistes et "démocrates et progressistes" (pro-Macron ex-PS) ont d'ailleurs dénoncé le "harcèlement" dont les élus parisiens avaient fait l'objet de la part de militants de la cause animale, les enjoignant par des "centaines d'emails" de voter une interdiction.

Le vœu a été voté à l'unanimité malgré son caractère "vague et un peu flou", selon M. Wehrling. "C'est une avancée même si cela ne va pas assez loin", a ajouté M. Boutault en qualifiant le vote de "petit pas en avant mais de pas en avant".

La Ville qui condamne "toutes formes de trafic des animaux et de maltraitance", organisera par ailleurs des réunions avec les propriétaires de cirques.

Il s'agira "d'évoquer avec eux la transition progressive de leur modèle économique, leur assurer une stabilité sociale et économique et trouver une solution pour les animaux sauvages en captivité dans les cirques", ajoute la décision.

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