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Parlementaires en Syrie: des "pieds nickelés" en voyage qui "ouvrent un débat"

La visite de quatre parlementaires français en Syrie inspire les éditorialistes vendredi qui d'abord avec humour voient des "Pieds nickelés" en voyage puis plus sérieusement des élus qui ont peut-être "ouvert un débat jusque-là impossible" sur la politique syrienne.

"Quelle mouche a piqué les quatre parlementaires partis à la rencontre du dictateur syrien", se demande Christophe Bonnefoy, dans le Journal de la Haute-Marne.

"Ils se sont pris pour des super-héros, ou quoi?", s'interroge pour sa part David Guévart, du Courrier Picard, avant de préciser que "les barbouzards ont été cloués au pilori public."

"Ces quatre Pieds nickelés n’ont pas fait honneur au Parlement ni à leur pays", déplore Bruno Dive, dans Sud-Ouest. Une "démarche maladroite (qui), les fait ressembler aux Pieds nickelés", pour Jean Levallois, de La Presse de la Manche.

"Quatre +gugusses+ partis à Damas mettre les pieds dans le taboulé", ironise Philippe Waucampt, pour le Républicain lorrain.

Mais une fois l'humour passé, le sérieux reprend le dessus pour les éditorialistes.

Pour Benjamin Barthe, du Monde "les parlementaires français" ont du "rentrer avec le sentiment d'avoir ouvert un débat, jusque-là impossible, sur la politique syrienne".

Ce voyage effectivement, "c’est une question qui est posée au pouvoir exécutif", assure Yann Marec du Midi libre. Et d'expliquer : "les dictatures en costumes trois-pièces ne sont-elles pas des digues contre les factions religieuses prêtes à tout pour semer une autre terreur?"

- 'Un débat en France et à l'étranger'-

"Une question légitime: peut-on se passer d’Assad dans la lutte contre Daech?", abonde Matthieu Verrier, dans La Voix du Nord.

Pour Alain Auffray, dans Libération, "ces élus sont convaincus que la France devra, tôt ou tard, s’appuyer sur Damas dans son combat contre le groupe terroriste Etat islamique."

"La diplomatie est riche de haines transformées en baisers de paix", rappelle Raymond Couraud (L'Alsace).

Et Julien Chabrout, du Figaro, d'assurer "que la question d’un rapprochement avec le régime de Bachar el-Assad suscite depuis plusieurs mois un débat en France et à l’étranger.

"L’irruption de Daech a renversé la donne. L’Etat islamique devenant le danger principal, certains partenaires européens de la France pensent qu’il est nécessaire de réintroduire Bachar El-Assad dans le jeu", explique Philippe Waucampt, du Républicain lorrain.

"S’il n’y a toujours pas foule pour accepter de parler avec le boucher de Damas, il n’y a plus grand monde non plus côté occidental pour souhaiter sa chute rapide. Parce que l’appel d’air serait terrible", conclut Pascal Coquis, des Dernières Nouvelles d'Alsace.

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