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Pierre et sa famille se retrouvent coincés sur l'autoroute A1 bloquée par des gens du voyage : "Ils ont laissé passer une ambulance bloquée"

L'autoroute A1 a été bloquée dans les deux sens entre vendredi soir et samedi midi par une soixantaine de gens du voyage au niveau de Roye dans la Somme, quelques jours après qu'une fusillade a éclaté dans un camp voisin faisant quatre morts et trois blessés mardi. Un touriste belge, Pierre-Olivier, est resté bloqué dans les bouchons engendrés par la manifestation. Il nous a joints via notre page Alertez-Nous pour nous raconter son calvaire.

Pierre-Olivier rentrait de vacances hier soir accompagné de sa famille. Pour rentrer vers Nivelles, il a choisi d'emprunter l'autoroute française A1, l'une des plus fréquentées d'Europe. Mais arrivé à hauteur de Roye, dans le nord de la France, il est bloqué par des manifestants. Il s'agit de gens du voyage exigeant que l'un des fils (incarcéré) de la victime de la fusillade survenue dans un camp récemment puisse assister aux funérailles de son père. "Ils ont allumé des pneus, du bois, etc, raconte-t-il après nous avoir joints via notre page Alertez-Nous. On a été directement bloqués: il y avait trois camions et deux voitures".

A ce moment-là, les gendarmes n'étaient pas encore arrivés. "On a vu des camionnettes blanches arriver avec pas mal de gens du voyage à l'intérieur. Ils sautaient des camionnettes alors qu'elles roulaient encore, ils étaient assez énervés. Mes enfants pleuraient à l'arrière du véhicule, c'était un peu l'enfer. Ensuite, les gendarmes sont arrivés et se sont interposés entre les touristes et les gens du voyage pour calmer les ardeurs".

"C'était assez spécial, les gendarmes disaient eux mêmes: 'Si les gens du voyage veulent faire quelque chose, on ne pourra pas les en empêcher. Ils sont trop nombreux'", raconte Pierre-Olivier qui précise cependant que les manifestants ont laissé passer une ambulance, qui était dans les bouchons.

Par la suite, ces vacanciers belges ont pu faire demi-tour sur l'autoroute, en suivant les indications des policiers sur place. Avec sa famille, Pierre-Olivier est resté coincé à peu près 1h30 dans ces bouchons, juste derrière le brasier qui bloquait la route.

Vers 11h30, samedi, les gens du voyage ont finalement levé le barrage: la justice a accédé à leur demande concernant les funérailles de la victime de la fusillade survenue dans un camp.

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