Accueil Actu

Plus de cent élèves du secondaire débattent sur la liberté d'expression à Bozar

(Belga) Une centaine d'élèves de cinquième et sixième année secondaire issus de l'enseignement des communautés francophone, flamande et germanophone se sont rendus vendredi au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (Bozar) pour débattre de la liberté d'expression et l'identité.

A l'initiative des ministres de l'Enseignement et de la Culture des trois communautés du pays, l'action avait pour objectif de réagir et réfléchir aux événements terroristes qui ont, entre autres, secoué Paris début janvier. Dans le courant de la journée, les élèves ont visité l'exposition "Faces Now", tenu un débat sur la liberté d'expression et l'identité avant de clore l'événement par un mini-concert. Les ministres sont venus écouter ce que les jeunes avaient à leur dire, "et non parler pour une fois", a souligné la ministre flamande de l'Enseignement, Hilde Crevits. "La prise en considération de l'altérité et la tolérance de celle-ci joue un rôle très important par rapport aux valeurs démocratiques fondamentales et à la liberté d'expression. Nous devons montrer que la meilleure réponse face au radicalisme n'est pas la violence, ni la peur, mais bien encore plus de démocratie et d'humanité", a estimé le ministre de l'Éducation de la communauté germanophone, Harald Mollers. La ministre de l'Éducation et de la Culture de la communauté française, Joëlle Milquet, a pour sa part salué le fait que "nous puissions ensemble réagir par rapport à des problématique qui vous et nous touchent parce qu'elle parle de la liberté d'expression mais aussi du respect de l'autre, de sa différence, de la lutte contre le racisme, le radicalisme, de la manière avec laquelle on doit s'accepter quelles que soient nos convictions, nos valeurs, nos origines...". Le concert expressif a permis aux élèves, chacun muni d'un instrument, de dévoiler leur personnalité durant quelque quinze minutes. "Le but était de faire passer un bon moment aux élèves des trois communautés réunies", a souligné le compositeur Baudouin De Jaer qui a dirigé l'orchestre expérimental, après avoir mené un travail de réflexion avec les élèves en vue de réaliser la performance musicale. "La plupart des élèves n'avaient jamais fait de musique. J'ai donné sept années de solfège en sept minutes. Ensuite ils ont écrit des textes qu'ils ont aposé sur leur 'sculpture sonore'. L'objectif n'est pas de jouer du Mozart ou du Schönberg mais l'idée est de projeter des sons. Tout un chacun peut taper sur un gong, souffler dans un flute, une trompette ou un trombone et sortir des sons sur le mode un peu 'pygmée'", a-t-il conclu. (Belga)

À la une

Sélectionné pour vous