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Plusieurs armes des frères Kouachi et de Coulibaly viennent de Belgique

Le fusil-mitrailleur de Coulibaly vient de Belgique. La Kalachnikov et le lance-roquettes des frères Kouachi auraient également été achetés à Bruxelles, près de la gare du Midi. L’enquête se poursuit sur l’entourage des terroristes.

L’information a été publiée par la DH ce mardi, qui affirme disposer de "très bonnes sources". D’après nos confrères, les instances ministérielles ont confirmé que le fusil-mitrailleur utilisé par Amedy Coulibaly vient de Bruxelles. L’arme a été utilisée par le terroriste durant la prise d’otages de la Porte de Vincennes.


Une Kalachnikov et un lance-roquettes achetés 5.000 € à Bruxelles

La Kalachnikov et le lance-roquettes utilisés par les frères Kouachi auraient aussi été achetés à Bruxelles pour à peine 5.000€ aux alentours de la gare du Midi. Ce n’est pas la première fois que Coulibaly, Kouachi et d’autres terroristes faisaient appel à la Belgique pour obtenir des armes. La cellule terroriste aurait tenté d’en acheter pour organiser l’évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem et d’autres leaders extrémistes.


"On a besoin de deux calibres, dix grenades, [...] négocie un prix bas"

D’après le site d’information Mediapart, un mot a été trouvé chez un membre de la cellule, adressé à un complice. "On a besoin de deux kalachs, de deux calibres, dix grenades. Essaye de faire au plus vite car on en a besoin. C’est à toi de parler avec le frère qui vend les armes. Mon frère ne connaît rien, alors négocie un prix bas", indiquait le mot.


L’enquête sur les complices progresse

Pour financer leur arsenal, les frères Kouachi semblent avoir fait de la contrefaçon et du trafic. Leur possible source de financement au Yémen est en cours d’investigation. Et les autorités sont en train d’enquêter sur l’entourage et les complices des terroristes. L’objectif est de déterminer s’il existe une cellule plus structurée.

En Bulgarie, un Français arrêté le 1er janvier pour avoir tenté de se rendre en Syrie est soupçonné d’être en lien avec Chérif Kouachi. Il devrait être rapidement extradé en France. La compagne d’Amedy Coulibaly est activement recherchée. Hayat Boumeddiene a été aperçue dans un aéroport turque le 2 janvier, avant de passer en Syrie quelques jours plus tard. En Turquie, elle était accompagnée par un homme dont l’entourage est connu des services de renseignement français pour appartenance à la mouvance radicale.





"Il a sombré dans la délinquance suite à la mort de son copain"

Petit à petit, les enquêteurs parviennent à reconstituer le passé des meurtriers. Le basculement d’Amedy Coulibaly de la délinquance au jihadisme trouverait son origine dans une arrestation qui a tourné au drame en septembre 2000. Alors âgé de 17 ans, lui et son meilleur ami, Ali, sont arrêtés suite à un vol de moto. Mais l’intervention dérape, et un stagiaire de police tue le complice d’Amedy Coulibaly.

Le policier a bénéficié d’un non-lieu, alors qu’Amedy Coulibaly a été arrêté et condamné. D’après un ancien proche, le comportement du jeune homme a radicalement changé suite à cet évènement. "C’était une personne très respectueuse, discrète. Il a sombré dans la délinquance en septembre 2000, suite à la mort de son copain. Ça lui est resté au fond de son cœur. Il a été incarcéré, et son père est décédé. Il a demandé au juge d’avoir une sortie pour l’enterrement, et le juge a refusé. Tout ça a eu un impact", explique l’ancien ami.

Le passage en prison d’Amedy Coulibaly a vraisemblablement joué un rôle dans sa dérive vers le radicalisme. En effet, l’homme a rencontré Chérif Kouachi en 2005 durant son incarcération. De cette époque est né un lien continu entre tous les tueurs. Désormais convertis au jihadisme, ils étaient prêts à commettre des actes terroristes.

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