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Policier blessé par un détenu en cavale: nouveau "raté" judiciaire, selon la presse

La fusillade lundi en Seine-Saint-Denis dans laquelle un policier a été grièvement blessé par un braqueur fiché en cavale après une permission de sortie est la conséquence d'un nouveau "raté" de la machine judiciaire, dénonce la presse mercredi.

"Cette affaire vient rallonger la liste des ratés de notre machine judiciaire: des libérations surprises en série, pour cause de couacs administratifs", dénonce Sébastien Lacroix, de L'Union-L'Ardennais.

Raymond Couraud, dans l'Alsace, se montre plus violent et écrit : "on ne peut guère faire pire en matière de bavure judiciaire".

"C’est regrettable", lance Baptiste Laureau, dans Paris-Normandie. Et l'éditorialiste "veut comprendre".

"Remettre dans la nature des délinquants aussi dangereux relève au mieux d’une inquiétante naïveté, au pire d’une coupable légèreté", relève de son côté, dans Sud-Ouest, Bruno Dive pour qui : "les juges ont pour le moins manqué de discernement".

En tout cas, estime Christophe Bonnefoy, dans le Journal de la Haute-Marne : "les interrogations des forces de l'ordre et des politiques sont légitimes", après une telle affaire. Et pour lui, il faut "visiblement" revoir totalement les droits de sortie accordés à certains prisonniers.

- 'Bibliothèque rose' -

La ministre de la Justice, Christiane Taubira, mise en cause par la droite et des syndicats de police, n'a pas exclu mardi de modifier la loi en matière de sorties de détenus.

Ce sont des "pistes" et "comme d'habitude, les solutions se heurteront aux contraintes budgétaires", regrette Christophe Bonnefoy (Journal de la Haute-Marne).

"Ou la loi est bonne et on l’applique, ou elle est mauvaise et on en change", s'agace Raymond Couraud, de l'Alsace avant de prévenir que face à la "détermination" de "ces prisonniers brandissant un pistolet d’une main et le Coran d’une autre, le Code pénal prend des allures de volume de la Bibliothèque rose".

Le malfaiteur, 24 ans, connu pour des antécédents de vols à main armée et violences volontaires, avait bénéficié d'une permission en mai 2015 et n'est pas revenu à la prison de Réau (Seine-et-Marne), où il était détenu. Il a attaqué lundi matin, avec un complice, un entrepôt de livraison de bijoux à Saint-Ouen, avant d'être tué au cours d'un échange de coups de feu avec les policiers à sa poursuite. Le second malfaiteur s'est rendu.

Un des policiers, un père de famille de 36 ans, grièvement blessé, était toujours mardi dans un état très grave, selon des sources concordantes.

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