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Présidentielle: la CPME veut un "environnement porteur"

François AsselinLe président de la CPME, François Asselin, a averti lundi que la France ne relèverait la tête que si l'environnement était "porteur pour les entreprises", appelant à une "certaine orthodoxie budgétaire" et à une maîtrise des dépenses publiques.

Au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle, le numéro un de la Confédération des petites et moyennes entreprises, interrogé par l'AFP, a souligné vouloir garder sa "neutralité".

"Ce qu'il faut regarder c'est l'intérêt majeur du pays, tout en sachant que la France ne peut relever la tête que si elle a un secteur marchand qui relève la tête", a-t-il déclaré, soulignant que les PME et TPE (très petites entreprises) constituaient 98,5% du tissu économique français.

"Pour que le secteur marchand réussisse, il faut que son environnement soit porteur", a-t-il poursuivi.

"On demande tout simplement à ce qu'il y ait une certaine orthodoxie budgétaire qui soit mise en place, on ne continuera pas toujours avec notre dette abyssale", a-t-il estimé.

"Le déséquilibre de la sphère publique par rapport au secteur marchand est aussi une spécificité française qu'il faudra bien traiter à un moment ou un autre", a-t-il aussi jugé.

"Donc tous ceux qui peuvent vous faire des promesses en vous disant que la dette, on peut s'en affranchir ou en tout cas qu'on peut aller vers des expériences économiques où on ne sait pas trop où on va s'engager, et bien ce sont des programmes bien évidemment qui risquent d'être nocifs au secteur marchand et donc aux PME", a-t-il dit.

Marine Le Pen a mis les petites entreprises au coeur de son programme économique, mais elle propose une série de mesures - baisse de 10% de l'impôt sur le revenu pour les trois tranches les plus basses, retour de l'âge légal de la retraite à 60 ans, etc.. - qui devrait aboutir à une forte hausse des dépenses publiques selon les analystes.

Emmanuel Macron a pour sa part annoncé un plan de 60 milliards d'euros d'économie sur le quinquennat, avec la suppression de 120.000 postes de fonctionnaires et une réduction des subventions aux collectivités territoriales.

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