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Primaire à droite: Raffarin (LR) annonce son soutien à Juppé

L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin (Les Républicains) a annoncé dimanche son soutien, attendu, à Alain Juppé pour la primaire de la droite et du centre, le qualifiant de "personnalité forte, fiable et fidèle", dans une interview à paraître lundi dans La Nouvelle République du Centre-Ouest et Centre-Presse.

Après avoir noté que "la primaire est elle-même déjà bien lancée", comme "Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire se sont déjà exprimés" et qu'"il est clair -pour qui le regarde agir- que Nicolas Sarkozy est candidat à cette primaire", cet ancien chef de gouvernement de Jacques Chirac et actuel sénateur de la Vienne déclare: "Je m’engage fermement et activement avec Alain Juppé."

"Parce que c’est une personnalité forte, fiable et fidèle", justifie M. Raffarin, qui vient de quitter la tête du Conseil national de son parti, remplacé par Luc Chatel. M. Juppé est fort "de son expérience, de son caractère, de sa puissance personnelle", "fiable parce que c’est un homme de parole, un homme droit, un homme qui respecte ce qu’il dit", "fidèle à des valeurs républicaines et européennes, de tempérance et d’équilibre", selon M. Raffarin.

"Tout ceci fait que je me sens bien au côté d’Alain Juppé où je suis d’ailleurs sans discontinuité depuis les européennes de 1989 quand j’étais sur sa liste avec Valéry Giscard d’Estaing. Nous partageons la même ligne politique", souligne-t-il.

M. Raffarin estime que le maire de Bordeaux "aura le courage de dire la vérité des mesures à prendre et des procédures à retenir". "Nous sommes au bout d’un système où la politique n’a vraiment pas d’intérêt si on ne dit pas la vérité. Les sujets sont tellement graves, la fragilité tellement forte, que derrière tout nouveau maquillage de la situation, surgiraient de terribles événements", analyse-t-il.

Il considère également que pour gagner la primaire, "Alain Juppé a besoin d’une base électorale élargie, ce qui apparaît plutôt comme un atout pour diriger le pays, c’est mieux que de vouloir cliver excessivement".

"Il suffit de voir ce qui se passe aux États-Unis où un Donald Trump fait une course aux extrêmes et, finalement, cherche à renforcer son noyau dur plutôt qu’à rassembler le pays", observe celui qui est président de la commission des Affaires étrangères du Sénat.

Affirmant qu'il n'est pas anti-sarkozyste et connaît les "capacités de rebond et de résistance" de l'ancien président de la République, M. Raffarin se dit "étonné de voir que le démarrage de la campagne de Nicolas Sarkozy n’a pas à ce jour donné les résultats escomptés", mais juge "tout à fait envisageable que la situation soit bouleversée à plusieurs reprises d’ici le mois de novembre".

Quant à M. Juppé, il "a de la volonté, c'est au-delà du punch" et "il est clair qu'Alain Juppé n'est pas agité".

"J'apporte dans la sphère Juppé un tempérament et un parcours singulier. Je travaillerai sur tout ce qui relève de la situation internationale, de l’emploi et probablement aussi un peu sur la décentralisation", ajoute-t-il.

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