Accueil Actu

Hamon - Valls au 2e tour de la Primaire du PS en France

Benoît Hamon et Manuel Valls se sont qualifiés pour le second tour de la primaire élargie du PS, a annoncé dimanche soir Thomas Clay, président de la Haute autorité de cette primaire.

Le député des Yvelines, âgé de 49 ans, est arrivé en tête du premier tour (35,2%) devant l'ancien Premier ministre, 54 ans (31,6%), selon des résultats encore partiels portant sur 3.090 des 7.530 bureaux de vote, a déclaré M. Clay depuis le siège du Parti socialiste à Paris. Arnaud Montebourg est, comme en 2011, troisième (18,7%), devant Vincent Peillon (6,5%) et les trois autres candidats.

"Si le résultat final se confirme, ce qui devrait être logiquement le cas, sont donc qualifiés pour le deuxième tour qui aura lieu dimanche prochain Benoît Hamon et Manuel Valls", a déclaré M. Clay, en précisant que les scores seraient affinés tous les "quarts d'heure" dans la soirée de dimanche.

M. Clay a par ailleurs indiqué que la participation finale tournerait entre "1,5 million et 2 millions de votants, sans doute plus proche de 2 millions".

En 2011, le premier tour de la primaire socialiste avait attiré quelque 2,6 millions d'électeurs. La primaire de la droite en novembre dernier avait, elle, réuni quelque 4,3 millions de votants. "C'est un résultat satisfaisant compte tenu du contexte difficile dans lequel se sont déroulées ces primaires", a estimé M. Clay. "Malgré un chiffre en baisse par rapport à nos primaires de 2011, cela démontre que la primaire est entrée dans les moeurs, et qu'elle constitue désormais un acquis démocratique apprécié des Français", a-t-il ajouté.

Les organisateurs du scrutin espéraient une forte participation afin de donner de l'élan au vainqueur, alors que les sondages placent généralement le candidat du camp socialiste, quel qu'il soit, en cinquième position de l'élection présidentielle, derrière l'ancien ministre Emmanuel Macron et le représentant de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon.

Par ailleurs, M. Clay a souligné qu'"aucun réel problème" n'avait été détecté dans les bureaux de vote "sinon des incidents mineurs, marginaux, comme il y en a dans toutes les élections et ils ont été réglés".


Benoît Hamon salue "un message clair d'espoir et de renouveau", appelant "à amplifier la mobilisation" au second tour

"Il s'agit maintenant d'amplifier la mobilisation qui s'est opérée lors de ce premier tour, de lui donner davantage de force", a-t-il ajouté, après avoir remercié "très sincèrement" Arnaud Montebourg de son soutien.
"C'est ce soir une première étape. Je reçois cette confiance avec responsabilité, gravité, mais aussi beaucoup d'enthousiasme", a-t-il dit depuis la péniche en bord de Seine où s'étaient rassemblés ses soutiens.
"J'y vois les premières briques à partir desquelles nous allons reconstruire davantage que la gauche", a-t-il ajouté.
"Les électeurs de gauche, c'est ma conviction, ont voté par conviction et pas par résignation", a-t-il estimé. "Ils ont donc décidé de faire de la question sociale et de la question écologique les deux termes d'un nouveau projet qui se tourne vers le futur, pas l'un ou l'autre, mais l'un avec l'autre".
Benoît Hamon s'est dit convaincu "qu'il faut en finir avec les vieilles recettes, la vieille politique, ces vieilles solutions qui ne marchent plus".
Au préalable, M. Hamon avait adressé "un message d'amitié à Arnaud" Montebourg, soulignant qu'il "partage beaucoup des combats et des valeurs qui sont les siens depuis longtemps".
Après sa déclaration, le candidat a pris le temps de se poser, discutant avec des jeunes militants, en buvant un verre.


Manuel Valls défend la "gauche responsable" face aux "promesses irréalisables" de Benoît Hamon

Selon l'ancien Premier ministre, le choix du second tour sera "le choix entre la défaite assurée et la victoire possible, le choix entre les promesses irréalisables et la gauche responsable", a-t-il dit. Manuel Valls a par ailleurs assuré que "rien n'est écrit" pour le second tour le 29 janvier. "Cette primaire était ouverte et rien n'était joué. Pour le second tour, rien n'est écrit", a affirmé l'ancien Premier ministre, alors que son adversaire aborde ce second tour avec un net avantage puisqu'il a reçu le soutien d'Arnaud Montebourg, arrivé troisième.

À la une

Sélectionné pour vous