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Primaire: Valls observe "un délai de décence", pour la presse

Après le renoncement de François Hollande à briguer un second mandat, la presse samedi voit Manuel Valls en "Brutus fiévreux" observant "un délai de décence", avant d'officialiser sa candidature à la primaire de la gauche.

Manuel Valls "devra gommer l’image d’un Brutus fiévreux, lui qui a porté le dernier coup à Hollande", assène Didier Rose, dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace.

Dans Le Républicain Lorrain, Xavier Brouet fait chorus "Manuel Valls se hâte… lentement. Brutus ne souhaite guère rajouter aux arguments du dernier carré des Hollandais" et d'ajouter que le Premier ministre "espère que l’observation d’un délai de décence lui permettra de jauger l’attente qu’il suscite dans l’opinion".

"Pas encore candidat mais presque, Manuel Valls campe en première ligne", note également Philippe Marcacci, dans L'Est Républicain en estimant qu'après avoir "jugé les gauches +irréconciliables+", le "bouillant Manuel" va devoir "recoller les morceaux".

Pour Christophe Bonnefoy, du Journal de la Haute-Marne, "Manuel Valls en rêvait. Peut-être même en se rasant le matin", mais rappelle que "le Premier ministre est loin de faire l'unanimité à gauche. La faute à un penchant libéral qui l'éloigne des bases du socialisme".

- 'Matador du PS' -

Nombreux sont les éditorialistes à manier la métaphore tauromachique pour évoquer "le Catalan aux portes de l’arène", tel Jean-Michel Servant du Midi Libre qui précise que "la patience n’est pas la principale qualité du nouveau matador du PS."

Denis Daumin, de La Nouvelle République du Centre Ouest, voit lui aussi Valls "au bord de l’arène", et pense que "les passes de muleta promettent d’être acrobatiques" pour ce "théoricien des deux gauches irréconciliables".

"Les gens de gauche guettent. En se disant qu’ils vont troquer l’homme des atermoiements pour un autre qui n’a pas peur des clivages", pense Eric Dussart de La Voix du Nord.

Dans le Parisien, Frédéric Vizard juge que Valls "se retrouve face à un Insondable casse-tête: récolter les morceaux d'une majorité que son action de Premier ministre a transformé en champ de ruines".

Un constat partagé par les journalistes de Libération qui évoquent un "Manuel Valls, clivant tout au long de ce quinquennat" qui "se doit désormais de rassembler autour de sa personne".

Pas gagné semble croire Mickaël Tassart du Courrier picard : "pour Valls, le plus dur n’était pas de se débarrasser de Hollande. Le plus dur, c’est maintenant", écrit-il.

De son côté, Paul-Henri du Limbert, dans Le Figaro, reconnaît que "le nouvel homme fort de la gauche, c’est lui". "Mais à quoi bon être l’homme fort d’une gauche faible ?", se demande l'éditorialiste qui affirme que malgré le "+putsch institutionnel+ auquel s’est livré le Premier ministre (...) la gauche sera absente du second tour de l’élection présidentielle."

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