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DSK et Dodo la Saumure ont été relaxés dans le procès du Carlton de Lille

Le tribunal correctionnel de Lille a rendu son verdict et relaxé Dominique Strauss-Kahn et Dodo la Saumure dans l’affaire du Carlton.

Pour le tribunal, il n'est pas démontré que DSK savait que les filles étaient des prostituées. Il n'est pas démontré non plus qu'il a procédé à leur recrutement et on ne peut pas lui reprocher d'avoir mis à disposition un appartement de la rue de Iena à Paris pour l'organisation de parties fines. Sa présence à Lille et ses liens avec Dodo la Saumure ne sont pas non plus démontrés.


"Il n'a fait que bénéficier des prestations des filles et on ne peut lui imputer le rôle d'instigateur"

Le tribunal a retenu que Dominique Strauss-Kahn n'avait pas contesté sa présence lors des parties fines mais qu'il ignorait la profession des filles présentes. Selon le tribunal, il n'est pas démontré à suffisance qu'il savait que c'était des prostituées. "Il n'a fait que bénéficier des prestations des filles et on ne peut lui imputer le rôle d'instigateur vu les 35 SMS qu'il a échangés en deux mois avec Fabrice Paszkowski".

Pour le tribunal, la présence de DSK dans deux hôtels lillois, la Carlton et l'hôtel des Tours, n'est pas prouvé, pas plus que de quelconques liens avec Dodo la Saumure. Enfin, DSK ne peut pas être poursuivi pour des faits commis sur les territoires belge et américain, et il n'est pas démontré qu'il a préparé ces faits sur le territoire de la République française.


Dodo la Saumure relaxé également

Dominique Alderweireld, surnommé Dodo la Saumure, tenancier de maisons closes en Belgique, a lui aussi été relaxé, tout comme sa compagne Béatrice Legrain. Dans son réquisitoire, le procureur de la République avait requis une peine de deux ans de prison, avec un an ferme, contre Dodo la Saumure. Celui-ci a déjà condamné deux fois pour des faits similaires en France (deux ans et 18 mois de prison) et une fois en Belgique (cinq ans avec sursis devant le tribunal correctionnel de Tournai).


Dodo la Saumure soulagé

Soupçonné d'avoir envoyé depuis la Belgique des prostituées dans la région lilloise, ainsi qu'à Paris et aux Etats-Unis, il était le seul protagoniste de cette affaire à l'encontre duquel le parquet avait requis une peine de prison ferme. Le juge Bernard Lemaire a estimé que l'infraction de proxénétisme aggravé et celle d'avoir servi d'intermédiaire ne sont pas rencontrées.

Interrogé par la presse après la fin du procès du Carlton de Lille vendredi, Dominique Alderweireld s'est dit "très agréablement surpris du courage du tribunal et de son président". L'homme s'est dit soulagé, d'autant qu'il s'attendait à écoper d'une peine de prison ferme. "Nous avons fait un travail technique qui a payé", a commenté son avocat, Me Sorin Margulis. Condamné en Belgique à cinq ans de prison avec sursis pour proxénétisme, il a introduit un recours en cassation.


Un an de prison avec cinq ans de sursis pour le responsable des relations publiques

Quant à René Kojfer, le responsable des relations publiques de l'hôtel Carlton, qui souffrait d'amnésie lors du procès, il écope d'un an de prison avec sursis de cinq ans. Il a été reconnu coupable d'avoir aidé la prostitution de cinq filles et de leur avoir servi d'intermédiaire avec des clients, la plupart du temps des notables.

Pour le tribunal, il ne s'agit pas de proxénétisme aggravé mais bien d'avoir aidé la prostitution de cinq filles et de leur avoir servi d'intermédiaire, sans la circonstance aggravante de réunion.


David Roquet et Patrice Pazskowski condamnés pour abus de biens sociaux


Relaxés pour les faits de proxénétisme aggravé, David Roquet (ancien directeur d'une filiale d'Eiffage et un organisateur des rencontres) et Fabrice Pazskowski (gérant d'une société médicale et proche de DSK) sont condamnés à six et quatre mois de prison avec sursis pour abus de bien sociaux.

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