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Référendum constitutionnel en Italie: paroles d'électeurs

Les Italiens votaient dimanche sur une réforme constitutionnelle sur laquelle le chef du gouvernement, Matteo Renzi, a de facto engagé son avenir politique. Paroles d'électeurs recueillies par l'AFP:

ILS VOTENT OUI

- Antonio, 84 ans, retraité: "Cela fait 40 ans qu'on attend une réforme et personne n'a rien fait".

- Tommaso, 21 ans, étudiant: "Nous avons besoin d'un Parlement plus rapide et de gouvernements plus stables. Si nous perdons ce référendum, ce sera la victoire du populisme en Europe et peut-être dans le monde".

- Roberto Benini, chargé de communication: "Cette réforme est un petit pas, mais un pas important. Ce n'est pas une révolution, pas le paradis, mais l'alternative c'est le statu quo, qui est bien pire".

- Teodoro, 56 ans, producteur d'huile d'olive: "Je vote oui pour le changement. Renzi est plutôt mieux que les autres, et en Italie les gouvernements durent trop peu de temps pour vraiment changer les choses".

- Franco, 62 ans: "Je vote oui seulement parce que j'ai peur qu'en cas de victoire du non se crée un vide politique, institutionnel et économique. Les autres partis ne proposent pas d'alternative".

- Antonio Medugno, 36 ans, électricien: "Il faut débloquer quelque chose dans ce pays. Et si ce référendum est une occasion de le faire, il faut la saisir car Dieu sait quand une autre se représentera".

ILS VOTENT NON

- Fernando Angelaccio, 77 ans, retraité: "J'ai voté un non sec. On ne touche pas à la Constitution. Renzi veut juste plus de pouvoirs, mais sa priorité c'est de sauver les banques, pas les retraités".

- Antonio Ventola, 23 ans, étudiant en économie, 23 ans: "Le bi-caméralisme doit être maintenu, c'est une question d'équilibre des pouvoirs. La propagande du oui a été très agressive et contre-productive. Renzi est dangereux pour la démocratie".

- Anna Basile, 22 ans, étudiante: "Réduire les pouvoirs du Sénat et ne plus élire les sénateurs directement, c'est aller vers moins de démocratie".

- Elena Piccolo, 21 ans, étudiante: "Renzi a eu le tort, dès le départ, de personnaliser ce scrutin, en disant qu'il démissionnerait en cas de victoire du non. Du coup, il concentre sur lui tout le mécontentement du pays, y compris celui des jeunes".

- Mario Baczak, 23 ans, tient un stand de slow food: "Si on vote tous oui, alors Renzi créera une république démocratique dictatoriale, et ça ne me plaît pas. Je déteste Renzi. Il décide tout, tout seul".

- Federica Nicosia, 25 ans, employée dans une cafétéria: "Cette réforme me semble trop compliquée et pas faite pour nous".

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