Accueil Actu

Retrait des listes PS: un "véritable suicide collectif" ironise Marine Le Pen

Marine Le Pen a comparé lundi à Lille la décision du PS de se retirer au second tour des régionales partout où il est arrivé en troisième position dimanche, à un "véritable suicide collectif".

"Le PS, comme la secte du temple solaire, a décidé d'un véritable suicide collectif par l'intermédiaire du retrait de ses listes forcé", a déclaré Mme Le Pen devant la presse.

"Les socialistes font preuve d'une belle désinvolture à l'égard de leurs électeurs qu'ils considèrent comme, semble-t-il, une sorte de troupeau de moutons que l'on envoie au sacrifice, puisque ces électeurs n'auront aucun représentant pendant six ans", a ajouté la présidente du FN, dont la liste est arrivée largement en tête au premier tour en Nord-Pas-de-Calais-Picardie (40,64%).

"C'est leur choix, je crois qu'ils auront de longues années pour le regretter. Car ce retrait peut être le début de la disparition pure et simple du Parti socialiste", a-t-elle poursuivi.

La liste PS conduite par Pierre de Saintignon, qui s'est retiré au second tour, n'a récolté que 18,12%, loin derrière celle de Xavier Bertrand (24,96%).

Selon elle, "on va assister pendant ce second tour à toute une série de signaux lancés par les candidats UMP à destination des socialistes, alors même que les socialistes, voici encore trois semaines-un mois n'avaient pas de mots assez durs à l'égard de ces UMP". "Cela veut dire que tout est bon pour se maintenir en place, toutes les compromissions, les connivences, pour surtout pouvoir conserver le pouvoir à tout prix. En fait, les masques tombent", a-t-elle encore lancé.

"Les électeurs sont libres, n'en déplaisent aux appareils politiques", a-t-elle martelé.

Elle est également revenue sur le dossier des migrants, pour critiquer ceux qui "essaient de faire croire aux électeurs (...) que la subversion migratoire (...) n'aurait aucun rapport avec la région". "L’ensemble des politiques régionales a évidemment vocation a être impacté par l'arrivée massive des migrants", a-t-elle insisté.

En revanche, concernant le terrain à Calais où s'entassent au moins 4.500 personnes dans un camp aux conditions très précaires et dont la région est propriétaire, la dirigeante d'extrême droite a estimé ne rien pouvoir faire.

"Nous n'avons pas les forces de police à disposition, nous n'en avons pas la compétence et n'allons pas nous attribuer des compétences. C'est à l'Etat, encore une fois, de prendre ses responsabilités", a-t-elle affirmé.

"Ce problème de Calais ne peut se régler qu'au niveau national, en fermant les frontières et en renvoyant les clandestins dans leur pays d'origine", a-t-elle poursuivi, en admettant que la situation "ne se règlera pas spontanément".

À la une

Sélectionné pour vous