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Roland-Garros: après la pluie, le beau temps pour les Français

Les Français ont passé une belle journée lundi à Roland-Garros en obtenant un 7/7 le test du premier tour, malgré la pluie qui a retardé le début des matches et rendu les conditions fraîches et humides.

Sept joueurs ont emboîté le pas de Benoît Paire, le seul à avoir creusé son sillon entre les averses lors du coup d'envoi dimanche. Le camp français n'a eu à déplorer aucune défaillance sur la terre battue de la Porte d'Auteuil, alourdie par la météo.

Richard Gasquet ne s'est néanmoins pas embourbé sur le court Suzanne-Lenglen. Pressé, le Biterrois a même mis les bouchées doubles contre Thomaz Bellucci (6-1, 6-3, 6-4) et finir la partie au crépuscule. Il s'agissait d'un match-piège face au Brésilien qui avait collé une "bulle" au N.1 mondial Novak Djokovic à Rome (avant de perdre). "C'est une entrée idéale pour moi", a apprécié le Biterrois.

"Les conditions étaient très lentes et les balles dégonflées", a constaté Simon, surpris par "le jeu très offensif" de Rogerio Dutra Silva, un Brésilien de 32 ans qui n'a jamais gagné un match à Paris mais a vendu chèrement sa peau (7-6 (7/5), 6-4, 6-2).

Le 85e mondial a mené 3 jeux à 0 puis 3-1 dans le tie-break et encore 3-1 dans la seconde manche, avant que Simon prenne les choses en main.

Caroline Garcia aussi a dû redoubler d'efforts pour ne pas lâcher de set contre l'Ukrainienne Lesia Tsurenko (41e), qui a mené 5-2 dans la deuxième manche (score final 6-3, 7-5). Mais l'essentiel était de passer ce premier tour, après avoir chuté d'entrée lors des deux précédentes éditions.

Cette année, la Lyonnaise arrive "avec plus de confiance" à la faveur de son titre samedi à Strasbourg et s'est peut-être réconciliée avec la surface qui lui a souvent joué des tours. La N.2 mondiale Agnieszka Radwanska, qui se dresse sur sa route au deuxième tour, permettra de jauger son niveau.

- Le baptême de Myrtille Georges -

Habituée à la deuxième, voire à la troisième division du tennis, Myrtille Georges a elle changé de dimension en s'offrant l'Américaine Christina McHale, classée 136 places au-dessus d'elle (203e contre 67e). C'était le premier match en Grand Chelem pour cette Normande de 25 ans qui n'a pas eu besoin de disputer les qualifications, grâce à une invitation (wild card) de la Fédération (FFT).

"Ce n'est que du bonheur", savoure la grande blonde (1,74 m) de Granville qui connaîtra elle aussi une suite périlleuse contre l'Espagnole Garbiñe Muguruza (N.4), finaliste à Wimbledon et deux fois quart-de-finaliste à Roland-Garros (2014, 2015).

Un autre anonyme du circuit, Mathias Bourgue (164e), a franchi pour la première fois le cap du premier tour en dominant le qualifié espagnol Jordi Samper-Montana (7-5, 7-6 (7/5), 7-6 (8/6)). Mais, le N.2 mondial Andy Murray ou l'expérimenté Radek Stepanek se dressera ensuite sur sa route.

Le tirage n'a pas gâté non plus Adrian Mannarino, opposé au Canadien Milos Raonic, tête de série N.8 et redoutable serveur. "C'est pénible de jouer contre ce type de joueur. On sait que l'on va prendre beaucoup d'aces et qu'il ne va pas y avoir beaucoup de jeu", déplore le Valdoisien, qui s'est défait du Kazakh Mikhail Kukushkin en quatre sets (6-4, 2-6, 6-2, 6-4).

Pour Jérémy Chardy, cela s'annonce bien plus simple sur le papier contre l'inconnu tchèque Adam Pavlasek (132e), repêché à l'issue des qualifications.

"J'ai regardé le tableau et je ne le connais pas. Si quelqu'un a un conseil, une tactique...", a demandé en souriant le Palois, tombeur de l'Argentin Leonardo Mayer (6-4, 3-6, 6-4, 6-2). Au-delà de son classement (132e) et de son âge (21 ans), on sait peu de choses, si ce n'est qu'il a remporté son premier match sur le circuit principal à Paris.

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