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Roland-Garros: Tsonga a du coffre

Tous ses coups ne sont peut-être pas en place, mais Jo-Wilfried Tsonga a au moins du coffre: il l'a montré jeudi en passant le deuxième tour de Roland-Garros face à Marcos Baghdatis, après avoir été mené 2 sets à 0.

"Physiquement tout va bien", a-t-il dit aux spectateurs du Central, qui s'étaient époumonés pendant près de 3h 30 min pour le pousser vers une septième victoire 6-7 (6/8), 3-6, 6-3, 6-2, 6-2 en autant de matches contre le Chypriote, francophone pour avoir passé son adolescence chez Patrick Mouratoglou.

A cause d'adducteurs douloureux, le Manceau, âgé de 31 ans, avait renoncé au tournoi de Rome. Au moment d'entamer son neuvième Roland-Garros, il n'avait plus joué en compétition depuis deux semaines et demie. Est-ce la raison pour laquelle Baghdatis a usé d'abord, abusé ensuite, de l'amortie ? Pas moins de 68 de ces coups tout en toucher ont obligé Tsonga à autant de sprints. "Plus il en faisait, plus je m'adaptais. Les 40 premières étaient judicieuses, les autres un peu moins", a dit le Français.

Tsonga s'est embarqué dans un match à rallonge en manquant une balle de set dans le tie-break de la première manche. "Je rate un coup droit un peu précipité et ça me coûte cher. Après ça, il joue en confiance", a commenté le Français, tête de série N.6.

De son propre aveu "pas assez agressif en coup droit" et souvent fautif (50 erreurs directes), Tsonga n'a pourtant pas vraiment tremblé avant d'obtenir cette centième victoire en Grand Chelem, un total qui le place juste derrière les Mousquetaires Jean Borotra (103) et Henri Cochet (102). Dans les trois dernières manches, il a largement dominé Baghdatis, qui s'étiolait physiquement à vue d’œil. A part une balle de break à écarter au début de la quatrième manche, il n'y a pas eu d'alerte.

- 7 Français au 3e tour -

Au prochain tour, le N.1 français devra élever son niveau de jeu, ou peut-être pas, tant le Letton Ernests Gulbis est imprévisible. Cette année, bien que tombé à la 80e place mondiale, l'ancien top 10 (en 2009), encore dans le top 15 il y a deux ans, semble en forme. On ne bat pas en trois sets des joueurs comme l'Italien Andreas Seppi et le Portugais Joao Sousa, ses deux premières victimes, sans bien jouer au tennis.

Le camp français a encore eu une journée moyenne, après le trois sur neuf de mercredi. Outre Tsonga, seules trois joueuses ont gagné: Kristina Mladenovic, la seule tête de série chez les femmes (N.29), contre son ancienne partenaire de double la Hongroise Timea Babos (6-4, 6-3), avant de défier Serena Williams, Pauline Parmentier contre l'Américaine Irina Falconi (6-3, 6-1) et Alizé Cornet face à l'Allemande Tatjana Maria (6-3, 6-7 (5/7), 6-4).

Avec Richard Gasquet, Gilles Simon et Jérémy Chardy, passés la veille, ils seront donc sept au troisième. Un total dans la moyenne des années précédentes (9 en 2015, 6 en 2014).

Les perdants du jour sont le jeune Quentin Halys, 19 ans, contre le solide Uruguayen Pablo Cuevas, et une brochette d'anciens: Stéphane Robert, 36 ans, contre l'espoir allemand Alexander Zverev, de 17 ans son cadet; Virginie Razzano, 33 ans, face à une autre jeunette, la Russe Daria Kazatkina, 19 ans; Paul-Henri Mathieu, 34 ans, contre l'Espagnol Roberto Bautista, et Nicolas Mahut, 34 ans, qui a abandonné contre un autre Ibérique, Marcel Granollers, à cause d'une douleur au genou.

L'Angevin n'était toutefois pas inquiet outre mesure pour son double avec Pierre-Hugues Herbert. Têtes de série N.1, les deux compères visent leur premier titre à Roland-Garros après avoir gagné l'US Open en 2015 et réussi le triplé Indian Wells, Miami, Monte-Carlo cette saison.

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