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Sid Ahmed Ghlam inculpé pour "assassinat" en relation avec une entreprise terroriste: son avocat prédit des surprises...

Sid Ahmed Ghlam, soupçonné d'avoir tué une femme près de Paris dans le cadre de préparatifs d'attentat contre une ou deux églises, a été inculpé (mis en examen) ce vendredi pour "assassinat et tentatives d'assassinats", pour "association de malfaiteurs en vue de commettre des crimes d'atteinte aux personnes", et pour diverses autres infractions, le tout en relation avec une entreprise terroriste. Il conteste "vigoureusement tous les faits qui lui sont reprochés", a déclaré à la presse un de ses avocats, Matthieu de Vallois (à gauche sur la photo). De leur côté, les enquêteurs cherchent toujours à démêler l'écheveau de soutiens dont semble avoir bénéficié l’Algérien de 24 ans, qui était visiblement "télécommandé" de l'étranger.

Le jeune homme a été interpellé dimanche fortuitement après avoir appelé les secours pour une blessure par balle à l'origine inexpliquée. Alertés, les policiers ont alors découvert un important arsenal dans sa voiture et son domicile. Diverses analyses ont permis de le relier au meurtre d'une professeur de fitness de 32 ans, dont le corps avait été retrouvé à Villejuif, dans la banlieue sud de Paris. C'est là que Ghlam projetait d'attaquer des églises. Selon des sources judiciaires, il aurait tenté de voler la voiture de la jeune femme pour commettre son projet d'attentat.


Connu comme radicalisé depuis 2014

Présenté ce vendredi à des juges antiterroristes parisiens, il a été mis en examen en fin de journée alors qu'il se trouvait encore dans un hôpital du centre de la capitale française. Pendant ses cinq jours de garde à vue, le jeune homme, dont la radicalisation avait été signalée aux services de renseignement français dès le printemps 2014, s'est montré "peu disert", selon des sources policières. Il est "dans une attitude étrange" entre "volonté de parler" mais "comme mû par une force l'obligeant à ne rien dire", a précisé l'une d'elles.


Sa proche libérée

Même mutisme de la part d'une de ses proches, âgée de 25 ans, qui a été remise en liberté ce vendredi également, trois jours après son interpellation à Saint-Dizier, où est installée la famille de Sid Ahmed Ghlam. Devant les policiers, cette femme qui porte la burqa s'est montrée "peu bavarde" et a nié que Ghlam ait eu des velléités de se réfugier chez elle sitôt ses crimes perpétrés, ou voulu l'épouser.


Radicalisation "banale" selon les enquêteurs: il voulait aller faire le djihad en Syrie...

Les enquêteurs ont relevé dans leur entourage un phénomène de "radicalisation" récente mais "assez banale". Sid Ahmed Ghlam avait notamment exprimé sur Facebook son souhait de se rendre en Syrie pour y mener le djihad.


Piloté depuis la Syrie

Plus étonnante, ont expliqué les sources policières, est la tutelle que semblent avoir exercé une ou plusieurs personnes sur Ghlam. C'est "même la première fois", selon les enquêteurs, qu'est révélé en France un projet d'attentat "télécommandé à distance" par "un ou de mystérieux" hommes établis vraisemblablement en Syrie et lui ayant "ordonné clairement" de frapper des églises. "Ce type d'individu n'agit pas seul", a affirmé jeudi le Premier ministre Manuel Valls, qui a évoqué "une commande (...) pour cibler une église", plus de trois mois après la série d'attentats djihadistes qui a fait 17 morts en janvier à Paris.


Un de ses avocats prédit des surprises...

Malgré son inculpation, Sid Ahmed Ghlam nie donc et "est tout à fait serein", a expliqué un autre de ses avocats, Me Gilles-Jean Portejoie (à droite sur la photo). "On attend que la procédure évolue, que l'information bouge et elle pourrait nous réserver des surprises", a-t-il poursuivi, sans autres précisions. "Monsieur Ghlam s’exprimera sur d'autres points quand il sera entendu par le juge d'instruction, vraisemblablement dans le courant du mois de juin", a dit Me Christian Benoit, le troisième de ses conseils.


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