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Tron briguera la présidence de l'Essonne contre le candidat "officiel" de l'UMP

Désavoué lundi matin lors d'un vote par l'UMP, qui présentera un autre candidat à la présidence de l'Essonne, Georges Tron, mis en examen dans une affaire de viols, a annoncé à l'AFP qu'il briguerait malgré tout la tête du département.

"Je serai candidat à la présidence" du département francilien contre le candidat UMP François Durovray, a-t-il affirmé.

Conseiller général et maire de Draveil, M. Tron a ajouté qu'il comptait par ailleurs "démissionner de la présidence de l'UMP dans le département de l'Essonne", afin d'être "libre de son expression".

"Pour l'instant, je suis toujours à l'UMP", a-t-il cependant précisé.

M. Durovray, désigné lundi candidat "officiel" de l'UMP au cours d'un vote des conseillers départementaux de droite, avec 15 voix contre 12, s'est étonné de cette volte-face. "Il a annoncé devant 26 personnes que le débat avait eu lieu, qu'il s'était bien passé et qu'il se rangeait à la majorité", a-t-il dit à l'AFP.

"Je m'apprêtais justement à l'appeler pour voir s'il faisait partie de cette majorité", a ajouté M. Durovray, maire de Montgeron et proche de Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France et député de l'Essonne.

"Je n'ai strictement aucune amertume, strictement aucun sentiment de revanche", avait d'ailleurs insisté M. Tron juste après le vote.

Changement de ton quelques heures plus tard: "Les élus de ma formation ont fait le choix de soutenir (...) une personne dont les orientations politiques proches de celles de Nicolas Dupont-Aignan sont incompatibles avec mes propres convictions comme (...) avec les valeurs de l'UMP", estime désormais celui qui considère avoir "pris une part éminente" dans la victoire de la droite dans l'Essonne.

Largement réélu à Draveil, l'ancien secrétaire d’État de Nicolas Sarkozy est poursuivi depuis 2011 par une affaire de viols sur deux anciennes salariées de sa mairie. Son principal opposant socialiste, le président sortant du département Jérôme Guedj, a régulièrement utilisé cette affaire contre lui pendant la campagne.

"Certains ont sans doute été sensibles à ma situation personnelle", avait estimé M. Tron, lundi, à l'issue du vote des autres élus de droite du département.

Il doit contester mercredi devant la Cour de cassation son renvoi aux assises dans cette affaire.

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