Accueil Actu

Un collectif citoyen manifeste à Bruxelles contre les intégristes de l'intégration

(Belga) Le collectif Manifestement a mobilisé plus d'une cinquantaine de personnes dimanche dès 15h00, avenue des Droits de l'Homme à Anderlecht, pour sa manifestation annuelle intitulée cette fois-ci "Fatwa contre les intégristes de l'intégration!".

Ce collectif a pour but d'organiser chaque année une manifestation au thème "rafraîchissant, improbable et dérangeant", selon sa charte. Réunis sous les slogans "Désintégrons-nous" ou "l'intégration ça suffit", les participants ont été rejoints par une délégation de Roms. Le collectif a déploré la "censure" par la police d'un dessin à caractère pornographique de Cabu et de citations détournées ("Est-ce que vous voulez l'intégration totale?", du ministre de l'Éducation du peuple et de la Propagande sous le Troisième Reich Joseph Goebbels, et "L'intégration c'est comme les nègres, ça ne devrait pas exister", de l'humoriste Pierre Desproges). "On exige même des preuves d'intégration voire des parcours à des personnes nées ici", dénonce Xavier Löwenthal, membre du collectif et par ailleurs éditeur de bandes dessinées. "C'est quoi 'être intégré'? Hormis les facteurs pouvoir d'achat et travail, c'est montrer des signes ostentatoires de conformisme. Il faut foutre la paix aux gens", estime-t-il. "Jean-Claude Defossé a montré dans son dernier reportage sur l'intégration en Belgique que les Turcs ont tendance à vivre entre eux et que les Marocains font de même à Molenbeek. Qu'est-ce que cela peut faire? A part de garantir aux femmes la liberté de ne pas porter le foulard, les autres types d'exigences clamées par les politiques sont seulement du conformisme." Sur l'importance d'introduire un cours d'éducation à la citoyenneté, Xavier Löwenthal répond que le socle commun est de respecter la loi, en ce compris les droits de l'Homme. "Les vrais clivages sont économiques. Les cours philosophiques endossent déjà le rôle d'éduquer à la citoyenneté en abordant les problèmes de société dans des débats plus ou moins intelligents. Evidemment qu'il serait bien de remplacer ce cours par un cours d'histoire des religions, de religion comparée ou de vraie philosophie, mais on sait très bien que ces cours sont le produit d'une histoire qui a été longue et un peu pénible." (Belga)

À la une

Sélectionné pour vous