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Un maire veut imposer aux candidats au Mont-Blanc un minimum d'équipements

Le maire de Saint-Gervais, une commune de Haute-Savoie qui comprend sur son territoire la "voie royale" d'ascension vers le Mont-Blanc, a publié jeudi un arrêté à effet immédiat obligeant les alpinistes à porter un équipement adéquat sous peine d'une amende.

Excédé par la succession de décès, souvent par imprudence ou inexpérience, ou de graves mises en danger, Jean-Marc Peillex (REM) a décidé de "taper sur les doigts" des "têtes brûlées" face au "refus d'entendre les messages de prévention", a-t-il expliqué à l'AFP.

Cet arrêté municipal stipule que "tout alpiniste empruntant l'itinéraire dit +voie royale+ (par le Goûter, ndlr) devra être équipé du matériel" dont la liste est détaillée pour "parer aux risques" inhérents à la haute montagne: changement brusque de météo, chute de pierres, chute dans une crevasse, progression sur glacier, etc...

"Bonnet, lunettes de soleil, masque de ski, veste chaude, gore tex (coupe-vent imperméable), chaussures d'alpinisme, crampons réglés aux chaussures, baudrier et kit de sortie de crevasse, piolet, corde": ce bréviaire pour débutants vient souligner que nombre de candidats au toit de l'Europe et ses 4.810 mètres n'ont pas ce "minimum".

L'arrêté, qui doit être traduit en anglais, mais aussi en allemand et en russe, va être affiché au départ des téléphériques et du tramway du Mont-Blanc, dans les bureaux des guides, offices de tourisme, etc...

Mais M. Peillex a conscience que son arrêté risque de rester symbolique sans la participation -- qu'il demande au ministre de l’Intérieur Gérard Collomb -- des forces de gendarmerie, dont le peloton de haute-montagne (PGHM), pour verbaliser les contrevenants.

Sans compter que l'amende, dépendante du code pénal, est de première classe soit de ... 38 euros, quand la simple nuitée au refuge du Goûter est de 60 euros.

Le PGHM est toujours à la recherche d'un homme de 46 ans, parti seul et en tenue de trail mardi pour tenter le Mont-Blanc. Cette disparition intervient après l'arrêt des recherches d'un alpiniste japonais parti seul la semaine passée, et les décès d'un Tchèque, d'un Coréen, d'une Française en août. Sans compter certains imprudents stoppés à temps comme un couple de Hongrois qui voulait emmener leurs jumeaux de 9 ans vers les cimes.

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