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Une centaine de personnes à Chalon-sur-Saône en soutien au général de Villiers

Une centaine de personnes se sont rassemblées jeudi à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) en soutien à l'ancien chef d'état-major des armées françaises, Pierre de Villiers, qui a quitté son poste mercredi suite à un désaccord avec Emmanuel Macron sur les ressources allouées à la Défense.

"Nous avons le sentiment qu'il est injustement poussé à cette démission", a déclaré le maire LR de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret, qui avait appelé au rassemblement devant la caserne Carnot de la plus grande ville du département.

"Dans un contexte budgétaire aussi tendu, alors que la dette publique est un fardeau qui menace constamment de devenir un couperet, les choix sont chaque jour difficiles", a reconnu M. Platret dans un discours.

Mais "le budget des forces armées a déjà trop servi de variable d'ajustement en ces temps difficiles (et) nos capacités opérationnelles sont particulièrement dégradées, au point de mettre en danger la vie de nos soldats", a-t-il critiqué, ajoutant que l'"honneur" du général de Villiers a été "bafoué".

Le gouvernement "s'en prend à l'armée", assène René Ferrandis, 74 ans, un retraité de la métallurgie, présent au rassemblement. "C'est honteux d'avoir déshonoré cette homme", renchérit Yolande Fremont, 68 ans, conseillère municipale "de droite" mais sans étiquette à Nevers.

Le maire de Chalon-sur-Saône est un habitué des initiatives polémiques, ayant par exemple interdit un "salon de la femme orientale", refusé d'accueillir la ministre de la Culture pendant le festival local des spectacles de rue ou supprimé les menus sans porc dans les cantines de la ville.

La démission du général de Villiers, qui intervient après plusieurs rappels à l'ordre présidentiels, fait suite aux critiques du général sur les 850 millions d'euros d'économies réclamés cette année aux armées, dans un contexte de restrictions budgétaires générales.

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