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Vidéo d'un passager de l'A320: le journaliste qui a pu la visionner révèle son contenu

Paris-Match "ne possède pas" de vidéo prise dans l'avion A320 de Germanwings, qui s'est écrasé le 24 mars dans le sud des Alpes, mais en a "visualisé" une, affirme dans une interview filmée ce mercredi le journaliste qui en a rendu compte dans l'hebdomadaire.

"Je ne possède pas cette vidéo", affirme Frédéric Helbert dans cet entretien, mis en ligne sur le site internet de Paris-Match. "C'est un passager qui filme de l'arrière de l'avion", précise-t-il, ajoutant que cette vidéo "n'apporte rien à l'enquête"."Toute démarche concernant cette vidéo, ou toutes autres vidéos, ne me concerne pas et ne concerne pas Paris-Match", ajoute-t-il.


"Si elle existe, la vidéo doit être remise aux enquêteurs"

Le procureur de la République de Marseille, Brice Robin, a démenti ce mercredi "qu'en l'état actuel des investigations figurent à l'enquête une ou plusieurs vidéos filmant le crash de l'Airbus A320" de Germanwings."Dans l'hypothèse où une personne disposerait d'une telle vidéo, elle se doit de la remettre sans délai aux enquêteurs" de la gendarmerie, "afin qu'elle soit jointe à l'enquête", a indiqué M. Robin, dans un communiqué transmis.

Dans une vidéo d'environ six minutes découpées en plusieurs séquences, M. Helbert, présenté comme "l'enquêteur" de Paris-Match qui s'est procuré les images prises quelques secondes avant la catastrophe, répond à des questions imprimées sur fond noir avant chacune de ses réponses.


"C'est un élément humain très fort mais... "

Ainsi à la première, "Qu'elle est la nature de la vidéo que vous avez pu visionner?", M. Helbert répond que ce n'est "pas une vidéo trash": "C'est le son qui est terrible, c'est la dimension humaine de la panique, de la détresse, des cris, des gens dans l'avion."Il affirme: "C'est un élément humain très fort mais (...) qui n'apporte rien à l'enquête."

S'agissant des origines du document, le journaliste explique qu'il provient d'un "très long travail d'investigation" à l'aide d'"intermédiaires qui sont connectés avec des gens qui travaillent sur le terrain". Il explique qu'après avoir visualisé le document "une première fois", celui-ci a été montré à "toute l'équipe éditoriale de l'hebdomadaire", qui l'a alors jugé "parfaitement valide" car il "correspond, tout à fait au scénario de l'enquête".


Le patron de Lufthansa sur les lieux

Neuf jours après le crash, le PDG de Lufthansa est lui venu dans les Alpes ce mercredi promettre une aide aux familles des victimes."Je donne ma parole aux victimes, notre aide ne va pas s'arrêter cette semaine. Nous continuerons d'apporter notre aide tant qu'elle sera nécessaire", a assuré le patron de Lufthansa, Carsten Spohr.

Le responsable allemand se tient sur la défensive depuis les révélations des antécédents psychiatriques du copilote accusé d'avoir entrainé dans son suicide 149 personnes.

Lors de sa brève visite au Vernet, une localité proche des lieux de la catastrophe, Carsten Spohr, accompagné du PDG de Germanwings, Thomas Winkelmann, s'est recueilli devant une stèle érigée à la mémoire des 150 victimes de la catastrophe du 24 mars. Il a refusé de répondre aux questions des nombreux journalistes présents.

"Si nous sommes là aujourd'hui, au nom de Germanwings et de Lufthansa, c'est aussi pour remercier les centaines de personnes qui ont fait un travail formidable pour aider au cours de ces dernières semaines", a expliqué Carsten Spohr. Il a cité les policiers, les gendarmes, l'armée, les "médecins qui aident à l'identification des victimes", ainsi que les habitants de la région.

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