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Dimanche soir, une vidéo d’une jeune Française et de deux hommes avait fait scandale sur les réseaux sociaux, laissant penser à un viol. Après l'arrestation des deux auteurs de la vidéo et des relations sexuelles, la victime n'a pas souhaité porter plainte. Mais le procureur de la République de Perpignan, lui, ne lâche pas l'affaire. Il a mis les deux jeunes en examen pour "viol en réunion".
La jeune femme de 19 ans, perçue comme victime d’un viol d’après les images qui ont circulé sur les réseaux sociaux, a décidé de ne pas déposer plainte contre ses "agresseurs". Selon la chaîne française M6, elle a affirmé être la "petite amie" d’un des deux hommes et dit avoir "consenti" au rapport sexuel filmé et diffusé sur le net.
Sur ces images, où elle apparait sous influence d’alcool, elle n’est apparemment pas au courant qu’elle est filmée, sans doute à l'aide d'un téléphone portable. On ne sait donc pas si elle a donné son accord pour cette vidéo soit divulguée sur les réseaux sociaux.
Tout de même poursuivis pour "viol en réunion"
Mais un doute subsiste. Le procureur de la République de Perpignan a donc annoncé mardi l'ouverture d'une information judiciaire pour "viol en réunion, enregistrement d'images d'un viol en réunion et atteinte à la vie privée" dans cette affaire. Dans une brève déclaration, le procureur Achille Kiriakides a précisé que les deux auteurs présumés de cette vidéo seraient mis en examen "ce matin" mardi.
Les deux jeunes hommes de 18 et 22 ans avaient été placés en garde à vue dimanche matin après la diffusion des images d'une relation sexuelle particulièrement brutale. L'identification de l'un d'entre eux avait permis de remonter jusqu'au trio dans un appartement de Perpignan. Ils s'étaient retrouvés samedi 2 janvier au soir pour "selon leurs dires, faire la fête", a déclaré le procureur à la presse, relevant le "contexte d'alcoolisation" de la soirée. "A un moment donné, la jeune fille a subi des rapports sexuels qui ont été filmés avec un téléphone portable", puis diffusés sur les réseaux sociaux, a-t-il dit, au côté du directeur départemental de la sûreté publique des Pyrénées-Orientales en charge de l'enquête, Yannick Janas. Le procureur a précisé que "les expertises médicales, informatiques, toxicologiques et psychologiques" détermineraient si "ces relations ont été intégralement et librement consenties".
La victime, âgée de 19 ans, n'a pas déposé plainte "pour le moment", a-t-il confirmé.
Une dénonciation sur les réseaux sociaux
S'ils sont reconnus coupables, les jeunes encourent jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.
La vidéo montre une relation sexuelle particulièrement brutale ressemblant à un viol entre deux hommes et une femme. Le montage d'un peu moins de cinq minutes, diffusé sur Snapchat et relayé sur plusieurs réseaux sociaux comme Facebook, est accompagné de commentaires écrits dégradants sur la jeune femme tout au long de la relation sexuelle. C'est grâce aux nombreux signalements d'internautes que la police a pu rapidement retrouver les deux auteurs, chez qui la victime se trouvait toujours.
