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Voiture de police brûlée: l'un des mis en examen remis en liberté sous contrôle judiciaire

L'un des quatre hommes mis en examen dans l'enquête sur des violences contre la police, dont l'incendie d'un véhicule où se trouvaient deux agents, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire mardi par un magistrat, tandis qu'un autre a été placé en détention provisoire, ont indiqué des sources proches du dossier.

Les débats devant le juge des libertés et de la détention (JLD) étaient toujours en cours en début de soirée pour les deux autres mis en examen, ont précisé ces sources.

Etudiants pour les trois plus jeunes, âgés de 18 à 21 ans, au chômage pour le plus âgé, qui a 32 ans, les quatre suspects ont été mis en examen samedi, notamment pour tentative de meurtre.

Ils sont présentés par le parquet comme issus de la mouvance des "antifas", ce que certains d'entre eux contestent, d'après une source proche de l'enquête.

Le plus jeune a été placé en détention provisoire mardi, tandis que le plus âgé a été laissé libre sous contrôle judiciaire, ont indiqué les sources proches du dossier.

De violents incidents avaient éclaté mercredi dernier, en marge d'une manifestation de policiers à Paris contre la "haine anti-flics".

Près de la place de la République, une voiture de police avait été prise pour cible par plusieurs casseurs. Des vidéos de l'attaque, très relayées sur internet, montrent une personne brisant la fenêtre côté conducteur, puis une autre frappant le policier assis. Un autre homme casse la vitre arrière à l'aide d'un plot métallique puis un autre lance un fumigène allumé dans la voiture, provoquant l'embrasement du véhicule et forçant un policier et sa collègue à en sortir.

Selon une source proche de l'enquête, aucun des quatre mis en examen, dont deux frères, n'est à ce stade soupçonné d'être celui qui a lancé le fumigène, mais les enquêteurs pensent que l'un d'eux est celui qui a brisé la vitre arrière de la voiture de police.

"Les investigations se poursuivent pour déterminer le rôle exact de chacun" et "interpeller d'éventuels autres suspects", avait indiqué le parquet samedi.

Les suspects n'avaient pas été interpellés sur place mais identifiés après les incidents, grâce à un témoignage anonyme, qui s'est avéré être celui d'un policier infiltré sur place, son nom apparaissant sur un procès-verbal par erreur, ont expliqué des sources proches du dossier.

"Ce dossier est une farce honteuse", s'était insurgé samedi Antoine Comte, l'avocat du plus âgé des mis en examen. Après sa remise en liberté mardi, il a fait part de son "soulagement".

L'attaque a suscité l'indignation dans la classe politique. Légèrement blessés, le policier et sa collègue ont été décorés samedi par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, en présence de François Hollande.

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