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"C'est un mensonge!": tout juste président, Trump se chamaille avec les médias... sur la taille de la foule présente à son investiture

Les propos de Donald Trump ont rarement volé très haut durant sa campagne électorale pour devenir président. Désormais à la tête des États-Unis, l'un des premiers débats impliquant le nouveau président concerne... le nombre de personnes présentes à la cérémonie d'investiture. Pas sûr que les citoyens qui l'ont élu s'attendaient à ça quand ils lisaient son slogan "Make America great again" ("Rendre sa grandeur à l'Amérique").


"Cela allait jusqu'au Washington Monument"

Au lendemain de sa prestation de serment, le nouveau président des Etats-Unis Donald Trump s'en est pris samedi avec véhémence aux médias, accusés d'avoir menti sur l'estimation du nombre de personnes ayant assisté à sa prestation de serment. "Honnêtement, cela avait l'air d'un million et demi de personnes, cela allait jusqu'au Washington Monument", a-t-il affirmé, contre toute évidence, à l'occasion d'une visite au siège de le CIA. "Je regarde cette chaîne de télévision, et ils montraient des pelouses vides et parlaient de 250.000 personnes", a-t-il encore dit. "C'est un mensonge", a-t-il poursuivi.

Evoquant sa "guerre" en cours contre les médias, le 45e président des Etats-Unis a affirmé que les journalistes faisaient partie "des êtres humains les plus malhonnêtes de la terre".

Un journaliste du New York Times a par exemple tweeté deux photos. L'une qu'il affirme illustrer la foule présente pour la prestation de serment d'Obama en 2009, l'autre pour celle de Trump cette année. Cependant, une photo prise par l'AFP dans l'autre sens montre malgré tout une foule assez nombreuse, même s'il est difficile de pouvoir dire si oui ou non elle atteint le Washington Monument.

La police américaine ne fournit en principe pas de chiffres lors des manifestations mais les images aériennes diffusées vendredi par les télévisions américaines montraient une foule qui n'allait pas jusqu'au Washington Monument et était clairement inférieure à un million et demi. Cette foule était aussi notoirement plus faible que celle qui s'était rassemblée au même endroit lors des deux prestations de serment de Barack Obama, en 2009 et en 2013.

Lors d'une déclaration peu après depuis la salle de presse de la Maison Blanche, Sean Spicer, porte-parole de M. Trump s'en est pris avec force aux journalistes, dénonçant des tentatives "honteuses" de minimiser selon lui le succès populaire de la prestation de serment du nouveau président. "Ce fut la plus grande foule jamais vue lors d'une investiture, point barre", a-t-il affirmé, sans fournir d'éléments concrets pour appuyer ses dires. "Nous allons demander à la presse de rendre des comptes", a-t-il encore lancé, élevant la voix.

"Les Américains méritent mieux et tant qu'il sera le messager d'un mouvement, Donald Trump s'adressera directement à eux", a-t-il ajouté, refusant de répondre à la moindre question des journalistes présents.

Sans départager les affirmations entre médias et cabinet présidentiel, ce type de chamaillerie sur un détail pose question. Est-ce avec ce genre de querelles que Donald Trump compte "rendre le pouvoir au peuple", comme il l'a annoncé?

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