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"Ce n'est pas de la lutte antiterrorisme, c'est de la barbarie": les bombardements à Alep font monter la tension entre Russes et Américains

En Syrie, les quartiers rebelles de la ville d'Alep ont à nouveau été la cible des bombardements aériens russes et du régime de Bachar El Assad. Un déluge de feu qui a fait au moins 128 morts depuis jeudi soir.

D'après l'observatoire syrien des droits de l'homme, les victimes sont en majorité des civils. Parmi les 128 morts, il y a près de 20 enfants. Les raids, menés par les avions russes et ceux de l'armée syrienne, se comptent par dizaines.

Ces bombardements ont été sévèrement condamnés par le conseil de sécurité des nations unies réuni d'urgence à New York. Parmi les critiques les plus virulentes, il y a celles de l'ambassadrice américaine qui les a adressées à la Russie. "Ce que la Russie soutient et fait, ce n'est pas de la lutte antiterrorisme, c'est de la barbarie. Au lieu d'aider à obtenir de l'aide aux civils, la Russie et l'autorité syrienne bombardent des convois humanitaires, des hôpitaux, et les premiers intervenants qui tentent désespérément de garder les gens en vie", a déclaré Samantha Power, ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU.

Moscou, de son côté, rejette la responsabilité de l'impasse sur la coalition internationale conduite par Washington. "Des centaines de groupes ont été armés. Le pays a été bombardé sans discernement. Dans ces conditions, ramener la paix est désormais une tâche presque impossible", a confié Vitaly Churkin, ambassadeur russe à l'ONU.

Les quelque 250.000 habitants des quartiers rebelles d'Alep ne reçoivent pratiquement plus d'aide depuis deux mois. Après une semaine de trêve, la situation dans cette ville est à nouveau apocalyptique.

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