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L'hiver s'est installé et rend le quotidien de milliers de migrants très difficile. A Calais, des conteneurs chauffés ont été installés afin de leur permettre de lutter contre les températures hivernales.
4000 migrants vivent aujourd'hui dans des conditions déplorables à Calais, dans ce que l'on appelle communément "La Jungle". Depuis quelque temps, les températures chutent et l'hiver rend alors leur quotidien encore plus difficile. Actuellement, les familles s'entassent dans des tentes avec l'espoir de rejoindre un jour le Royaume-Uni.
125 conteneurs chauffés
Afin d'améliorer leur quotidien, 125 conteneurs chauffés ont été installés sur le site, permettant l'accueil de 1500 personnes. 500 tentes chauffées devraient également faire leur apparition prochainement. Ces abris devraient permettre à une partie de la population de lutter contre les températures qui ont atteint les -6°C à Calais. "Ici il fait chaud, on est protégé du froid et de l'humidité", a déclaré un père de famille afghan en prenant ses quartiers avec sa femme et leurs six enfants dans ce nouveau camp, promis en août par les autorités françaises.
Au vu du nombre de migrants présents sur place, il est clair que tous ne pourront bénéficier de cette aide.
Cette décision intervient alors que l'organisation de la Jungle de Calais est revue de près par le gouvernement. Des migrants ont d'ailleurs dus être déplacés vers d'autres secteurs pour mener à bien les opérations. Des bulldozers sont actuellement en train de déblayer deux zones du site. Le but ? Permettre aux policiers d'apercevoir plus facilement les migrants qui tenteraient rejoindre la Grande-Bretagne.
Fin novembre, la justice avait ordonné à l'Etat français de réaliser des aménagements sanitaires (douches, toilettes...) dans la Jungle de Calais, estimant que les conditions de vie dans le bidonville étaient "de nature à exposer les migrants (...) à des traitements inhumains ou dégradants".
Si le gouvernement français souhaite améliorer les conditions de vie des migrants qui attendent dans la "Jungle" de Calais une chance de pouvoir rallier l'Angleterre, il ne veut pas qu'ils s'installent définitivement dans la région. "Les migrants n'ont pas vocation à rester éternellement ici", a déclaré la représentante de l'Etat dans la région, la préfète Fabienne Buccio lors d'une conférence de presse. En conséquence, le nouveau camp est pensé comme un simple abri. "Il n'y aura pas de véritable lieu de vie. C'est juste un dortoir (...) mais au moins les familles pourront s'abriter", observe le président de l'association l'Auberge des migrants, Christian Salomé.
