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"Les femmes du monde occidental se fichent d'être violées": l'interview délirante d'un historien saoudien (vidéo)

Les femmes n'ont toujours pas le droit de conduire en Arabie Saoudite. C'est le seul pays au monde où l'on voit encore cela. Pour Saleh Al-Saadoon, présenté comme un historien, la raison est simple: "Elles ne s'en fichent pas d'être violées, comme les femmes du monde occidental".

La loi qui interdit aux femmes de conduire en Arabie Saoudite, symbole d'une société particulièrement conservatrice, fait couler beaucoup d'encre et reste vivement critiquée dans le monde occidental. Pourtant, en Arabie Saoudite, nombreux sont ceux qui défendent ce principe. Et leurs arguments pour soutenir cette loi inégalitaire laissent perplexe, comme l'a démontré Saleh Al-Saadoon, présenté comme un historien, le 11 janvier dans une interview sur la chaîne télé Rotana Khalijia.

Les Etats-Unis, l'Europe et le reste du monde arabe "se fichent de savoir si les femmes sont violées sur le bas-côté, mais pas nous", a-t-il déclaré.

Une déclaration qui a fait réagir la présentatrice de l'émission hebdomadaire, d'origine saoudienne, Nadine al-Bdear. "Attendez, qui vous a dit que ces femmes se fichent d'être violées ?"

La réponse du Saoudien fuse: "Elles ne font pas grand cas des conséquences morales. Dans notre cas, cependant, le problème est de nature sociale et religieuse".

L'homme a ensuite ajouté que les femmes en Arabie Saoudite étaient "traitées comme des reines", étant donné que tout le monde se mettait à leur service pour les conduire où elles le souhaitaient. Une affirmation qui a provoqué le rire de la présentatrice.

Cette dernière n'a cependant pas pu s'empêcher de pousser son invité dans ses derniers retranchements en indiquant que, selon elle, il y avait un paradoxe dans ses propos. "Vous avez peur qu'une femme se fasse violer sur le bas-côté de la route par des soldats, mais pas qu'elle soit violée par un de ses nombreux chauffeurs ?", demande-t-elle alors.

L'historien répond alors de manière totalement inattendue. "Il y a une solution, que les autorités et les religieux refusent d'entendre, la solution est de faire venir des étrangères pour conduire nos femmes".

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