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3.800 civils tués: le bilan EFFROYABLE des raids russes en Syrie, rejeté par Moscou

Plus de 3.800 civils ont été tués et 20.000 blessés par l'aviation russe en Syrie depuis le début, il y a un an, de son aide à Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), des affirmations rejetées par Moscou. Depuis le 30 septembre 2015, les frappes russes ont fait au total 9.364 morts, selon le décompte effectué par l'ONG qui dispose d'un large réseau à travers la Syrie. Ce bilan "pourrait être plus élevé" car il ne porte pas sur les personnes tuées par des frappes d'avions dont la nationalité n'a pas pu être êtablie, a précisé son directeur Rami Abdel Rahmane.
 
Le Kremlin a rejeté ces accusations. "Nous ne considérons pas comme fiables les informations sur ce qu'il se passe en Syrie provenant d'organisations qui se situent en Grande-Bretagne", là où est basé l'OSDH, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
 
M. Peskov a martelé que l'objectif de l'intervention russe dans le pays était "d'aider les Syriens et l'armée syrienne dans la lutte contre les terroristes qui, au moment du début de l'opération, occupaient la majeure partie du territoire" syrien.
"Nous pouvons constater une chose: le fait que ni l'Etat islamique, ni Al-Qaïda, ni le Front al-Nosra ne sont à Damas est la principale conséquence positive du soutien de notre aviation aux forces syriennes", a-t-il poursuivi.
 
Dans le détail, selon l'OSDH, les frappes russes ont tué 3.804 civils, 2.746 combattants du groupe jihadiste Etat islamique (EI) et 2.814 membres de différents groupes rebelles et islamistes combattant le régime. "Au moins 20.000 civils ont été blessés par les raids russes en un an", a précisé M. Abdel Rahmane.
 
Malgré des récents appels internationaux à cesser ses raids, notamment sur la ville d'Alep dans le nord du pays, la Russie est determiné à poursuivre ses frappes en appui à son allié syrien depuis la fin, le 19 septembre, d'un court cessez-le-feu négocié avec les Américains. L'aviation russe va continuer "son opération en soutien à la lutte antiterroriste des forces armées syriennes", a déclaré jeudi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
 
Le président américain Barack Obama et la chancelière allemande Angela Merkel ont condamné jeudi avec force "les raids aériens barbares des Russes et du régime syrien sur l'est d'Alep, une zone où habitent des centaines de milliers de civils, dont la moitié sont des enfants".
 
Alep, deuxième ville du pays et principal front du conflit, est divisée depuis 2012 en secteur gouvernemental dans l'ouest et quartiers rebelles dans l'est. Plus d'une semaine après avoir annoncé une large offensive pour reconquérir la partie rebelle, l'armée syrienne progressait vendredi sur deux fronts, dans le nord et le centre de la métropole, grignotant le territoire rebelle.

Dans le nord, "après avoir repris jeudi aux rebelles l'ancien camp de réfugiés palestinien de Handarat, les forces du régime ont capturé vendredi matin l'ancien hôpital Kindi" aux mains des insurgés depuis 2013, a expliqué M. Abdel Rahmane. La prise de cette position clé pourrait permettre au régime "de progresser vers Hellok et Haydariyé", deux quartiers rebelles dans le nord-est de la ville, d'après le directeur de l'OSDH.
 
Dans le centre, des combats faisaient rage entre les deux bords à Souleimane al-Halabi, quartier situé sur la ligne de démarcation, d'après l'OSDH. L'armée tente de capturer la partie rebelle. D'après l'agence officielle Sana, quatre civils ont été tués et 10 autres ont été blessés par des roquettes tirées par les rebelles sur la partie gouvernementale.

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