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Dans sa rubrique "90 secondes pour comprendre", diffusée sur Bel RTL, Frédéric Moray revient sur le rôle que jouent les femmes dans le djihad.
Depuis mercredi matin, on soupçonne une femme d’avoir joué les kamikazes lors de l’assaut du Raid à Saint-Denis. Cela met en lumière le rôle joué par des femmes dans le djihad. On est interpellé parce que c’est la première fois qu’une femme est impliquée dans un attentat terroriste en Europe, en tous cas au nom du djihad. Mais dans le conflit israélo-palestinien, c’est devenu courant depuis le début des années 2000.
J’aimerais distinguer trois catégories : les femmes qui décident de prendre part à l’organisation terroriste Etat Islamique ; les femmes qui en sont victimes en Irak et en Syrie et puis les femmes qui les combattent sur le terrain.
Que font ces femmes qui rejoignent Daesh?
Elles ont un rôle prépondérant dans l’organisation. Elles sont les gardiennes de la "bonne morale" et elles assurent des tâches que, par religion, les hommes ne peuvent accomplir.
Elles jouent parfois le rôle de propagandistes d'attaques terroristes dans leur pays d'origine. Elles sont aussi recruteuses. Elles repèrent d’autres femmes en situation de détresse, les prennent sous leurs ailes, puis organisent leur viol et propose ensuite une opération-suicide comme seul moyen de laver leur honneur.
Il n’y a pas de chiffres précis du nombre de ces femmes. Daesh a annoncé la création de deux brigades féminines, en 2014. Depuis, on estime que 10 % des personnes qui quittent l’Europe, les Etats-Unis et l’Australie pour rejoindre l’organisation terroriste sont des femmes.
A l'inverse, il y a ces femmes qui combattent le groupe Etat Islamique
Elles sont Kurdes, membres du PKK et elles ont décidé de prendre les armes pour mettre fin aux crimes des djihadistes. Une réaction aux massacres et aux viols de femmes yézédies. Bien souvent aussi emmenées comme esclaves par les combattants de l’Etat Islamique. On imagine leur sort.
Ce commando de femmes résistantes n’est pas anodins puisque, selon la croyance radicale des extrémistes de l’Etat islamique, se faire tuer par une femme, les mènerait directement en enfer. Et donc, les priverait des fameuses 72 vierges promises au paradis.
