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A 70 ans, l'Unicef garde toute sa raison d'être

(Belga) Septante ans après sa création, le 11 décembre 1946, le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance a encore toute sa raison d'être. En 2016, près d'un quart des enfants dans le monde vivent toujours dans des pays touchés par des conflits ou des catastrophes, selon l'organisation.

Ces quelque 535 millions d'enfants sont "souvent privés de soins médicaux, d'une éducation de qualité et d'une nutrition et d'une protection adéquates", rappelle l'Unicef. Une large majorité d'entre eux, soit 393 millions d'enfants, vivent en Afrique subsaharienne, "en situation d'urgence". Les régions du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord concentrent également de nombreux enfants dans de telles situations. A cause des conflits, des catastrophes naturelles et des changements climatiques, "les enfants sont contraints de fuir de chez eux, se retrouvent bloqués derrière les lignes de conflit et sont exposés aux risques de maladie de violence et d'exploitation". Actuellement, près de 50 millions d'enfants ont été déracinés de chez eux, la moitié en raison des conflits. D'autres sont restés chez eux et le nombre d'enfants vivant dans une zone assiégée a doublé en moins d'un an, notamment en Syrie, où près de 500.000 enfants vivent dans 16 zones assiégées, "presque complètement coupés d'une aide humanitaire et de services essentiels ininterrompus". Parmi les autres zones pointées par le Fonds pour l'Enfance, le nord-est du Nigéria compte près d'un million d'enfants déplacés, plus de la moitié des enfants en âge d'aller à l'école en Afghanistan et au Soudan du Sud ne sont pas scolarisés et près de 10 millions d'enfants sont directement touchés par les conflits au Yémen. En Haïti, plus de 90.000 enfants de moins de cinq ans ont toujours besoin d'aide plus de deux mois après le passage de l'ouragan Matthew alors que le pays était loin d'être remis du tremblement de terre de 2010. Ces situations d'urgence "menacent de compromettre les progrès considérables réalisés au cours des dernières décennies", s'inquiète l'Unicef. En effet, parmi les grandes avancées, notons que depuis 1990, le nombre de décès d'enfants avant l'âge de cinq ans a été divisé par deux et que des centaines de millions d'enfants sont sortis de la pauvreté, mais aussi que le taux de non-scolarisation des enfants en âge d'aller à l'école primaire a baissé de plus de 40% entre 1990 et 2014. Cependant, trop d'enfants restent laissés pour compte à cause de leur sexe, race, religion, groupe ethnique ou handicap; parce qu'ils vivent dans la pauvreté ou dans des communautés difficiles d'accès; ou simplement parce que ce sont des enfants, rappelle l'Unicef. "Que les enfants vivent dans un pays en conflit ou dans un pays en paix, leur développement est crucial, non seulement pour leur avenir en tant qu'individu, mais aussi pour l'avenir de leur société", conclut Anthony Lake, directeur général de l'Organisation. (Belga)

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