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Alep, une nouvelle fois bombardée: l'image insoutenable de cet enfant syrien, blessé et sous le choc, témoigne de la violence des frappes (photos)

Des tirs d'artillerie lourde ont frappé durant toute la nuit de vendredi à samedi la partie rebelle de la ville syrienne d'Alep (nord), où les forces en faveur du régime grignotent du terrain, a indiqué un correspondant de l'AFP.

Soutenues par des frappes aériennes de leur allié russe, les forces loyales au régime de Bachar al-Assad ont lancé le 22 septembre une offensive de grande envergure pour reconquérir la totalité de la deuxième ville de Syrie. Depuis les quartiers ouest d'Alep qu'elles contrôlent, elles ont progressé dans le centre et le nord de la partie rebelle de la ville, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Toute la nuit, le correspondant de l'AFP a entendu le bruit des combats et des bombardements dans le quartier de Souleimane al-Halabi, dans le centre-ville, et dans celui de Boustane al-Bacha, juste au nord. Souleimane al-Halabi est situé sur la ligne de démarcation qui divise depuis 2012 la partie gouvernementale (ouest) d'Alep et le secteur rebelle (est), où vivent environ 250.000 personnes.

Les images provenant des reporters de guerre sont insoutenables. Elles montrent des enfants blessés. La rédaction de RTLinfo souhaite prévenir ses lecteurs que les photos ci-dessous peuvent heurter la sensibilité.





Vendredi 20 civils ont été tués, dont six enfants

Les rebelles ont également récemment perdu des positions dans le nord-est de la ville, ce qui permet désormais aux forces en faveur du régime de menacer les quartiers rebelles de Hellok et Haydariyé. L'OSDH a par ailleurs fait part de raids aériens samedi sur des secteurs de la partie rebelle d'Alep mais n'a pas pu immédiatement communiquer un bilan des victimes.

L'organisation basée en Grande-Bretagne, qui dispose d'une vaste réseau de sources à travers la Syrie, a indiqué que le bilan des raids de vendredi à Alep-Est s'élevait à 20 civils tués, dont six enfants.


Une escalade de violence 

Depuis le début de l'offensive de l'armée sur Alep-Est, les bombardements des appareils russes, les barils d'explosifs largués par des hélicoptères syriens et les tirs d'artillerie ont tué au moins 220 personnes selon l'OSDH.

Les médias officiels syriens avaient pour leur part indiqué vendredi que 15 civils avaient été tués par des roquettes lancées par des rebelles depuis la partie orientale de la ville.

Ancienne capitale économique de Syrie, Alep est un front très important dans le conflit syrien, qui a fait plus de 300.000 morts depuis 2011 et engendré la plus grande crise humanitaire depuis la Seconde guerre mondiale.

Ce samedi, le plus grand hôpital de cette zone a été bombardé

Le plus grand hôpital des quartiers rebelles d'Alep, déjà bombardé mercredi, a été samedi la cible d'au moins deux barils d'explosifs, a rapporté la Syrian American Medical Society (SAMS). "Deux barils d'explosifs ont frappé l'hôpital M10 et il y a des informations sur l'utilisation d'une bombe à fragmentation", d'après Adham Sahloul, de SAMS, l'ONG basée aux Etats-Unis qui gère cet hôpital. Cet établissement hospitalier ainsi qu'un autre avaient déjà été visé mercredi par des bombardements. Au moins deux patients avaient été tués et deux membres du personnel soignant blessés dans ces attaques, selon Médecins sans frontières (MSF).

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