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Arménie: la mobilisation contre le nouveau Premier ministre continue

Plusieurs milliers de personnes continuaient de protester mercredi à Erevan, la capitale de l'Arménie, contre l'ex-président Serge Sarkissian, élu la veille par le Parlement Premier ministre avec des pouvoirs renforcés.

Plusieurs dizaines de manifestants ont été interpellés alors qu'ils tentaient de bloquer une des principales artères d'Erevan, a constaté une journaliste de l'AFP, tandis que les protestataires s'étaient réunis tôt dans la matinée autour de la résidence de Serge Sarkissian avant de se mettre en route vers une grande place du centre-ville.

Mardi, plusieurs dizaines de milliers de manifestants s'étaient déjà réunis dans Erevan à l'appel du leader de l'opposition et député Nikol Pachinian, une des plus grandes manifestations organisées ces dernières années en Arménie.

M. Pachinian a annoncé mardi "le début d'une révolution pacifique de velours" et appelé à "paralyser le fonctionnement de toutes les agences gouvernementales".

Serge Sarkissian, qui vient d'achever son second et dernier mandat présidentiel, est revenu au pouvoir en se faisant élire Premier ministre par le Parlement dans un pays où, après une réforme constitutionnelle, le président exerce désormais des fonctions largement protocolaires tandis que le Premier ministre dispose de pouvoirs renforcés.

L'opposition affirme que cette réforme avait pour unique but de maintenir au pouvoir Serge Sarkissian, un ancien officier de l'armée qui occupait le poste de président depuis 2008 après avoir déjà été Premier ministre en 2007-2008.

Le nouveau président arménien, Armen Sarkissian, sans lien de parenté avec son prédécesseur, a pour sa part prêté serment la semaine dernière, après avoir été élu par le Parlement début mars.

Les manifestations ont débuté vendredi à Erevan et se sont depuis étendues aux deux autres plus grandes villes d'Arménie, Gioumri et Vanadzor.

Lundi, la police avait du faire usage de grenade assourdissantes à Erevan pour disperser les protestataires qui tentaient de forcer l'accès au Parlement. Les affrontements avaient fait 46 blessés, dont Nikol Pachinian.

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