Accueil Actu

Attentat à Manchester - Le NYT publie des photos de la scène de l'attentat, irritant les autorités britanniques

(Belga) Le quotidien américain New York Times a publié mercredi des photos d'éléments qui proviendraient de la charge explosive déclenchée lors de l'attentat suicide de lundi soir à Manchester, continuant d'irriter les autorités britanniques qui s'étaient déjà publiquement interrogées au sujet de fuites d'éléments d'enquête du côté des Etats-Unis.

Le quotidien new-yorkais a révélé sur son site internet, mercredi, ce qu'il prétend être des "informations préliminaires rassemblées par les autorités britanniques". Ainsi, l'auteur de l'attentat portait, selon les premières constatations, "une charge explosive puissante", dans un "contenant léger en métal", placé dans une veste noire "ou un sac à dos Karrimor bleu". Il "pourrait avoir tenu un petit détonateur dans sa main gauche", écrit le NYT. Des photos, qui auraient été prises sur les lieux de l'attaque, montrent des fragments de tissus, notamment issus de ce sac à dos. Le journal publie aussi des clichés de ce qui pourrait être le détonateur utilisé par le jeune kamikaze, ainsi que de petites boules de métal et vis, présumées projetées par l'explosion de l'engin de type shrapnel, probablement un "dispositif improvisé fabriqué avec soin et préméditation", selon l'analyse relayée par le journal sur base de ces images. L'analyse continue avec un "schéma" du lieu de l'attaque, proche d'une entrée de la salle où le concert d'Ariana Grande venait de se terminer. Sur base de l'endroit jusqu'auquel le torse présumé du kamikaze a été propulsé, il est possible de conclure à une charge "puissante et rapide", probablement placée dans un sac à dos plutôt que dans la veste du tueur, poursuit le quotidien, qui se base sur les dires d'un expert en explosifs. Les restes du kamikaze présumé auraient ainsi été projetés hors du cercle des victimes par la puissante explosion. Les indices désignent "une bombe dont le shrapnel était réparti de manière égale et avec soin". Le journal insiste sur le fait que la bombe était dotée d'un détonateur inhabituel qui contenait un petit circuit imprimé et non pas un simple interrupteur comme c'est souvent le cas. La présence de la pièce électronique pourrait suggérer un retardateur voire même un récepteur pour un déclenchement à distance, voire une combinaison des deux. Selon les experts interrogés par le New York Times, cette possible redondance pourrait avoir été installée pour donner diverses options de déclenchement au kamikaze ou à la cellule qui a planifié l'attentat. L'engin était aussi doté d'une batterie plus puissante que celles utilisées en général pour ce type d'engins. Autant d'indices qui pourraient "provenir du fait que l'artificier avait du mal à fabriquer un détonateur fiable". La chaîne de télévision NBC a elle aussi eu des informations d'un responsable américain briefé par les services britanniques, qui lui auraient dit qu'il s'agissait d'une "grosse (bombe), sophistiquée" fabriquée avec des matériaux difficiles à obtenir en Grande-Bretagne, ce qui selon ce responsable prouve que le kamikaze avait des complices. (Belga)

À la une

Sélectionné pour vous