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Attentat en Tunisie: nouvelles révélations sur le terroriste qui "est allé en Libye de manière illégale"

L'auteur présumé de l'attentat sanglant contre un hôtel en Tunisie s'est formé au maniement des armes en Libye, pays voisin livré au chaos, a déclaré ce mardi le secrétaire d'État chargé de la sûreté nationale, Rafik Chelly.

"Il s'avère qu'il est allé en Libye de manière illégale. Il a été formé (au maniement des armes) à Sabratha (à l'ouest de Tripoli)", a déclaré le secrétaire d'État chargé de la sûreté nationale, Rafik Chelly. D'après lui, l'assaillant identifié comme Seifeddine Rezgui, un étudiant tunisien de 23 ans, se trouvait en Libye en même temps que les deux auteurs de l'attentat perpétré contre le musée du Bardo le 18 mars.

Les trois jeunes gens se sont peut-être connus et formés ensemble dans le même camp mais il n'était pas possible de le confirmer dans l'immédiat, selon le secrétaire d'État tunisien. "Ils se sont absentés (de Tunisie) à la même période. Et en principe, à Sabratha, il y a un seul camp qui entraîne les jeunes Tunisiens", a-t-il dit.

M. Chelly n'a pas pu préciser la date à laquelle les trois jeunes gens ont d'après lui séjourné en Libye, mais a indiqué qu'il s'agissait d'un camp d'Ansar al-Charia, un groupe djihadiste actif en Libye. Les deux attentats, le 18 mars et le 26 juin, ont pourtant été revendiqués par le groupe État islamique (EI). "Quand ils s'y sont formés, c'était Ansar al-Charia", a-t-il affirmé.


La Tunisie ne s'attendait pas à un attentat sur une plage

Par ailleurs, le président tunisien Béji Caïd Essebsi a reconnu dans une interview diffusée ce mardi que les forces de l'ordre n'étaient pas préparées à l'éventualité d'une attaque sur une plage. Outre le choc qu'elle a suscité en Tunisie et à l'étranger, cette attaque risque d'avoir un impact économique de plus de 450 millions d'euros en 2015, selon le ministère du Tourisme.

"C'est vrai que nous avons été surpris par cette affaire. Ils ont pris des dispositions pour le mois du ramadan mais jamais ils n'avaient pensé que cela devait se faire sur les plages", a dit M. Caïd Essebsi à la radio Europe 1 en allusion aux chefs de la sécurité.

Vendredi, 38 personnes -dont au moins 25 Britanniques selon Tunis- ont été tuées lorsqu'un jeune Tunisien armé d'une kalachnikov, qu'il avait cachée dans un parasol, a ouvert le feu sur des vacanciers sur une plage et au bord des piscines de l'hôtel Imperial Marhaba à Port El Kantaoui, au sud de Tunis.

Cette attaque, la pire à être perpétrée par des jihadistes dans l'histoire de la Tunisie, est survenue trois mois après celle du musée du Bardo à Tunis le 18 mars, où 22 personnes (21 touristes étrangers et un policier) ont été tuées.

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