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Australie: pas de signe de "radicalisation" chez le Français soupçonné de meurtre

Un Français a été formellement accusé jeudi d'avoir poignardé à mort une Britannique en Australie, mais la police australienne a semblé écarter la piste islamiste en dépit des propos du suspect pendant l'attaque.

L'homme de 29 ans devrait être inculpé vendredi par un juge pour le meurtre de cette Britannique de 21 ans mardi soir dans une auberge pour routards de Home Hill, localité rurale au sud de Townsville, dans le nord de l'Etat du Queensland.

Un Britannique de 30 ans a également été grièvement blessé dans cette attaque, au cours de laquelle un Australien de 46 ans a été légèrement blessé et un chien tué.

Les circonstances de ce meurtre n'ont pas été dévoilées. La police rapportait cependant mercredi que le Français avait crié "Allah Akbar" au moment des faits et lors de son arrestation.

Pour autant, elle a affirmé jeudi qu'il ne présentait aucun signe de radicalisation.

"Nous n'écartons rien mais ce que nous pouvons dire à ce stade, c'est qu'il n'y a absolument aucune indication de radicalisation sous quelque forme que ce soit ou de mobile relatif à cette question", a déclaré lors d'une conférence de presse Ray Rohweder, un haut responsable de la police.

Il a précisé que les enquêteurs cherchaient notamment à vérifier si cette affaire pouvait avoir un caractère passionnel, tout en précisant qu'il n'y avait aucune indication à ce stade de "relation romantique" entre la victime et son meurtrier présumé.

Il a également pointé le comportement extrêmement violent du suspect mercredi soir lors de son transfert d'un hôpital où il avait fait l'objet d'une évaluation psychiatrique, vers le commissariat de police.

Un agent de police a notamment été mordu à la jambe, a-t-il poursuivi. Les forces de l'ordre ont eu recours à leur Taser et au gaz poivré pour le contrôler.

De son côté, le ministre de la Police de l'Etat du Queensland, Bill Byrne, a lancé un appel au calme après que la sénatrice d'extrême-droite Pauline Hanson eut affirmé que ce crime pouvait être "le premier attentat islamiste au Queensland".

"Certains chercheront à exploiter cette affaire, et ne seront d'aucune aide", a-t-il dit, selon le Brisbane Times.

L'Australie a relevé en septembre 2014 son niveau d'alerte à la menace terroriste. Au moins six attentats ont été déjoués sur le territoire australien au cours des 18 derniers mois, selon le gouvernement.

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