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Axa augmente son bénéfice en améliorant sa rentabilité

L'assureur français Axa a fait gonfler son bénéfice net au premier semestre, en parvenant à améliorer la rentabilité de ses activités tout en maintenant son chiffre d'affaires stable.

Sur les six premiers mois de l'année, le résultat net a progressé de 2% à 3,3 milliards d'euros, un niveau supérieur aux attentes des analystes, alors que les ventes s'affichaient à 54,28 milliards d'euros.

"Nous avons généré (...) de la profitabilité" tandis que "le groupe a poursuivi sa transformation opérationnelle", ce qui "nous permet d'être confiants dans notre capacité à atteindre nos objectifs" du plan stratégique à horizon 2020, s'est félicité Thomas Buberl, directeur général du groupe, lors d'une conférence téléphonique.

Dans le détail, si les revenus stagnent en vie, épargne, retraite (à 31,11 milliards d'euros) ils augmentent en assurance dommages (+1% à 20,98 milliards d'euros) et dans la gestion d'actifs (+8% à 1,94 milliard d'euros). En revanche, ils reculent nettement dans les activités bancaires (-19% à 240 millions d'euros).

Le résultat opérationnel, indicateur clé de la rentabilité d'une entreprise, progresse de 4% à 3,17 milliards d'euros.

En vie, épargne et retraite, il profite notamment d'une "bonne performance en Asie (+24%), en Suisse (+4%) et en France (+3%)", a détaillé Gérald Harlin, directeur financier du groupe.

Il bénéficie d'une hausse des commissions de gestion des contrats en unités de compte, ainsi que d'une amélioration de la marge sur les contrats épargne-retraite en unités de compte.

Dans l'assurance de biens et de personnes, le résultat opérationnel gagne 6%, tiré par un fort redressement en Belgique (+47%), en Allemagne (+18%) et en France (+7%).

- Accent sur la "croissance sélective" -

Ce semestre a vu la concrétisation des efforts du deuxième assureur européen, derrière l'allemand Allianz, pour améliorer sa rentabilité qui, selon son plan stratégique, passe notamment par un vaste plan de réduction des coûts de 2,1 milliards d'euros d'ici à 2020 et une réorientation commerciale vers la vente de produits plus rémunérateurs et moins coûteux en capital selon les critères du nouveau cadre réglementaire européen.

La France, premier marché d'Axa, illustre cette stratégie globale en affichant "très clairement" son ambition de "croissance sélective".

Celle-ci passe par le "multi-équipement" des clients, notamment dans l'assurance automobile, et par le fait de "laisser partir les monocontrats qui ne trouveraient pas chez nous ce que nous pouvons leur apporter", a expliqué Jacques de Peretti, PDG d'Axa France.

Ces évolutions se répercutent sur le ratio net combiné, indicateur rapportant le coût des sinistres et les frais généraux aux primes perçues.

Ce ratio, qui témoigne de la rentabilité technique d'un assureur lorsqu'il s'affiche en-deçà de 100%, s'établit à 96,1%, en baisse de 0,3 point.

Au niveau de la gestion d'actifs, les revenus ont augmenté de 6% à 1,94 milliard d'euros, tandis que la collecte nette ressortait pratiquement nulle (+0,3 milliard d'euros), en raison d'une forte décollecte en Asie liée à un changement réglementaire.

Néanmoins, ces résultats ont été tièdement accueillis par les investisseurs: à la Bourse de Paris, le titre d'Axa perdait 0,55% à 25,16 euros à 11H27 (9H27 GMT), dans un marché en hausse de 0,23%.

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