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Bilen Ceyran, la Belge d'origine turque, "giflée et menacée de tortures" lors de sa garde à vue

La Belge d'origine turque Bilen Ceyran interpellée vendredi dernier en Turquie, "a été giflée lors de sa garde à vue et menacée de tortures", a indiqué mardi à l'agence Belga sa mère Meryem Sasmaz sur base d'informations rapportées par l'avocate turque de la jeune femme de 24 ans.

Bilen Ceyran a atterri à Istanbul le 22 août dernier et devait revenir en France vendredi. Elle a pris un car jusque Dikili (dans la province d'Izmir), où un ami l'a prise en voiture jusque Edremit, à proximité de Balikesir, où ils avaient loué une maison de vacances avec trois autres amis (de nationalité allemande, anglaise et néerlandaise).

Ils ont tous été arrêtés vendredi et placés en garde à vue sans pouvoir entrer en contact avec leur avocat dans l'immédiat en raison de l'état d'urgence en vigueur. "Elle doit prendre des vitamines pour sa santé mais on ne lui donne pas. De plus, on lui a enlevé ses lunettes alors qu'elle est myope. On lui a posé des questions qui n'avaient rien à voir avec sa garde à vue. Le premier jour, ils l'ont giflée et l'ont ensuite menacée de tortures", a expliqué la mère de Bilen qui a pris l'avion pour la Turquie lundi.

Huit jeunes "suspectés de terrorisme"

Bilen Ceyran est vice-présidente de Young Struggle, une organisation de jeunesse socialiste. Selon certains médias turcs, elle est accusée d'être membre de la KGÖ, la jeunesse communiste affiliée au MLKP (Parti communiste marxiste-léniniste en Turquie), considéré comme une organisation terroriste par le régime.

Selon Meryem Sasmaz, sa fille a été arrêtée avec ses amis et assimilée à un autre groupe de huit jeunes socialistes du SDGF (organisation turque de jeunes) interpellés mercredi dernier, et suspectés de "terrorisme". L'avocate turque, qui a vu Bilen en présence d'un policier, a indiqué qu'elle préparerait un dossier à présenter demain/mercredi devant le procureur. Ce dernier avait autorisé la mère de Bilen à voir sa fille mais le commissaire en charge de l'affaire a refusé cette faveur, a indiqué Meryem Sasmaz.

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