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Le récent tremblement de terre ayant endommagé les temples de Bagan s'est révélé une chance pour son classement à l'Unesco: les rénovations controversées se sont éboulées et l'Unesco s'est lancée dans un programme de rénovation aux normes internationales.
En août, un séisme de magnitude 6,8 avait endommagé nombre des plus de 2.000 pagodes et bâtiments construits entre le Xe et XIVe siècle de ce joyau archéologique de Birmanie, haut lieu touristique situé dans le centre du pays.
La bonne nouvelle, a confié l'Unesco à l'AFP lundi, c'est que les travaux de restauration controversés menés à l'époque de la junte ont particulièrement mal résisté à la secousse...
Cela va permettre de reprendre les travaux de restauration à la base, améliorant significativement les chances du site de prétendre à son entrée sur la fameuse liste, compromise jusqu'ici par les rénovations débridées des militaires.
"Ils s'étaient contentés d'utiliser des briques et de l'acier et s'étaient mis à réparer comme des bâtiments normaux. Cela posait vraiment problème", a expliqué à l'AFP Sardar Umar Alam, représentant de l'Unesco en Birmanie.
"Les experts qui travaillent sur le site sont confiants dans le fait qu'il a de bonnes chances" d'être sélectionné une fois les rénovations appropriées menées, a-t-il ajouté.
L'Unesco coordonne une équipe internationale sur le terrain et soutient les efforts du gouvernement de la Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi qui espère voir le site classé.
Un premier groupe de 41 "bâtiments prioritaires" doit être fini d'être rénové dans deux ans, a précisé l'Unesco. Au total, rénover les plus de 450 bâtiments endommagés devrait coûter plus de dix millions d'euros.
Le site archéologique de Pyu, dans le centre de la Birmanie, est déjà, depuis 2014, sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.