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Chypre: un accord de paix est possible dans les mois à venir

(Belga) Le dirigeant chypriote-turc Mustafa Akinci n'est pas un "magicien", mais avec quelques soutiens de poids, il espère pouvoir en finir avec la division de Chypre dans les mois à venir, a-t-il dit vendredi en marge de réunions à l'ONU à New York.

Le dirigeant récemment élu la tête de la République turque de Chypre du Nord (RTCN), reconnue seulement par Ankara, a notamment rencontré le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon pour évoquer le processus de paix. M. Akinci, élu il y a deux mois, lui a fait part de son optimisme: "Je ne suis pas magicien et ce serait difficile de penser qu'on peut résoudre cela d'ici la fin de l'année", a-t-il dit à l'AFP. "Mais je suis prêt à vous affirmer qu'il s'agit d'une question de mois, pas d'années. C'est ce que je crois", a ajouté Mustafa Akinci, qui a rencontré son homologue de la République de Chypre, Nicos Anastasiades, fin mai pour une entrevue informelle. Au cours de cette rencontre, les deux dirigeants ont traversé ensemble la "ligne verte" de démarcation entre les parties sud et nord, à Nicosie, ce qui a constitué une grande première. "Ce n'est pas un secret qu'il n'y a plus rien sur quoi discuter. Chaque point de la question chypriote a été largement négocié depuis des années", a jouté M. Akinci. "Ce dont nous avons besoin, c'est d'une volonté politique". Diverses mesures ont été prises en vue d'un rapprochement des deux parties de cette île coupée en deux depuis 1974 et l'invasion du tiers nord de l'île méditerranéenne par la Turquie, en réaction à un coup d'Etat nationaliste visant à la rattacher à la Grèce. Parmi ces mesures, de nouveaux points de passage pour traverser la "ligne verte" ont été ouverts, les réseaux de téléphonie mobile ont été harmonisés et ceux d'électricité ont été reliés. Lors de sa rencontre avec le secrétaire général, M. Akinci a requis l'expertise de l'ONU pour aider à nettoyer 28 champs de mines dans le nord de Chypre, après que la Grèce a indiqué leurs emplacements précis. "C'est un processus initié par les dirigeants, mais nous aurons besoin d'aide de parties intéressées", a repris M. Akinci, faisant allusion à la Turquie, à la Grèce, à la Grande-Bretagne, à l'Union européenne, aux Nations unies et aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité, à qui il sera demandé d'appuyer un accord de paix final par le biais d'un soutien politique et financier. L'élection fin avril de M. Akinci, favorable de longue date à une réconciliation, a ravivé les espoirs d'une solution de paix. (Belga)

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