Partager:
(Belga) Le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders a souligné, lundi au siège des Nations Unies à New York, l'importance de la lutte contre les tonnes d'équipements de pêche abandonnés en mer par les navires. "Nous avons tous une responsabilité dans la protection des océans", a-t-il affirmé devant un parterre de diplomates venus assister à un événement latéral co-organisé par la Belgique et le Royaume de Tonga dans le cadre de la Conférence sur les océans.
Chaque année, près d'un demi-million de tonnes d'équipements de pêche est perdu ou abandonné en mer. Ce matériel génère de 10 à 15% de l'ensemble des particules de plastique qui envahissent les océans et portent gravement atteinte aux stocks de poissons et aux écosystèmes. Les différents intervenants, parmi lesquels figuraient de nombreux représentants des petits Etats insulaires, ont appelé à faire de la lutte contre cette "pêche fantôme" une priorité. La Belgique y est engagée depuis 2015 via l'initiative de l'ONG World Animal Protection, intitulée "Global ghost gear". L'objectif est de rendre traçable le matériel de pêche dans le sud de l'océan Pacifique, où les filets et autre matériel de pêche jetés ont quasi doublé depuis 2006. "Un subside de 100.000 euros a été attribué à l'ONG", assure le ministre. Ce partenariat fait partie de la vingtaine d'engagements volontaires pris par la Belgique pour atteindre le 14e objectif de développement durable, qui appelle à la préservation des océans et de la vie aquatique. "C'est une manière d'aider les petites îles du Pacifique à travers des initiatives concrètes", ajoute M. Reynders, qui poursuit en parallèle la campagne de la Belgique pour l'élection à un siège de membre non-permanent au Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2019-2020. Plusieurs rencontres de haut niveau sont prévues à cet effet au cours de ses deux jours à New York. (Belga)
